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Channel: Des oiseaux sur ma route
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Des belles rencontres en mai, juin et juillet 2017

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De retour au Québec après notre périple autour du Lac Érié, voici les sorties faites au fil des semaines. Les belles rencontres, nous pouvons en faire partout et bien souvent pas très loin de la maison.


Cap Tourmente, 20 mai 2017

 

Paruline à gorge noire / Setophaga virens / Black-throated Green Warbler

 
Paruline à gorge orangée / Setophaga fusca / Blackburnian Warbler

 
Paruline à poitrine baie / Setophaga castanea / Bay-breasted Warbler


Paruline tigrée / Setophaga tigrina / Cape May Warbler

 
Paruline flamboyante (femelle) / Setophaga ruticilla / American Redstart


Baie-du-Febvre, 21 mai 2017



 
Bécasseau minuscule / Calidris minutilla / Least Sandpiper

 
Râle de Virginie / Rallus limicola limicola / Virginia Rail

 
Moucherolle des saules / Empidonax traillii traillii / Willow Flycatcher


Marais du nord, 27 mai 2017




Carouge à épaulettes (mâle) / Agelaius phoeniceus phoeniceus / Red-winged Blackbird


Une belle relève:  Zoé, Alex et Éloïse.


Domaine de Maizerets, 02 juin 2017



 
Une espèce égarée, très loin de son ère de distribution plus au sud, et une première pour la province de Québec: la Paruline à ailes blanches / Myioborus pictus pictus / Painted Redstart.


Villeroy, 04 juin 2017



 
Bécassine de Wilson / Gallinago delicata / Wilson's Snipe


Paruline à couronne rousse / Setophaga palmarum hypochrysea / Palm Warbler

 
Maubèche des champs / Bartramia longicauda / Upland Sandpiper


Lévis et Marais Provancher, 17 juin 2017




Moqueur polyglotte / Mimus polyglottos polyglottos / Northern Mockingbird, sur le chemin Harlaka à Lévis.

 
Carouge à épaulettes (femelle) / Agelaius phoeniceus phoeniceus / Red-winged Blackbird


Carouge à épaulettes (oisillon) / Agelaius phoeniceus phoeniceus / Red-winged Blackbird


Rat musqué / Ondatra zibethicus / Muskrat


Parc des Grands Jardins, 30 juin 2017




 
Mésangeai du Canada (juvénile) / Perisoreus canadensis nigricapillus / Gray Jay


Ours noir (femelle et 2 oursons) / Ursus americanus / American black Bear (female with 2 bear cubs)


Parc des Grands Jardins, 01 juillet 2017



Tétras du Canada (poussin) / Falcipennis canadensis canadensis / Spruce Grouse (chick)

 
Tétras du Canada (poussin) / Falcipennis canadensis canadensis / Spruce Grouse (chick)


Tétras du Canada (femelle adulte) / Falcipennis canadensis canadensis / Spruce Grouse



La Malbaie, 02 juillet 2017



Goéland brun/ Larus fuscus / Lesser Black-backed Gull. 1 X 2 ans et 1 juvénile (avec Goéland marin et Goéland à bec cerclé)


L'Isle Verte, 08 juillet 2017

 
 
Grand Corbeau / Corvus corax principalis / Common Raven


Saint-Édouard de Lotbinière, 15 juillet 2017




Tourterelle turque / Streptopelia decaocto decaocto / Eurasian Collared-Dove

 
Tourterelle turque / Streptopelia decaocto decaocto / Eurasian Collared-Dove


@ bientôt.




Des oiseaux fascinants (Afrique)

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Ce matin, je regardais quatre jeunes moineaux bien agrippés à différentes branches d'un même arbuste. Ils faisaient vibrer leurs ailes devant un parent qui ne savait plus où donner la becquée tellement les appels étaient intenses. Comme ça se passait à quelques mètres seulement de moi, je pouvais très bien observer les détails du plumage et le jaune qui orne la commissure du bec des immatures chez la majorité des passereaux.


Ce jeune moineau montre bien l'action de faire fibrer ses ailes afin d'indiquer au parent nourrisseur qu'il est affamé. À noter également le jaune à la commissure du bec. Photo réalisée le 18 juillet 2014 à Pine Point, Maine, États-Unis.


Cette couleur n'est pas qu'ornementale, elle aide en fait aux parents nourrisseurs de repérer plus rapidement le bon endroit où déposer la nourriture indispensable à la survie de leurs petits.


Cette observation faite à l'oeil nu m'a ramené à plus de cinq décennies en arrière alors que j'ai ressenti pour la première fois cette fascination envers les oiseaux. Il est difficile d'expliquer ce qui peux engendrer une passion ressentie par différentes personnes sur différents sujets. Lors d'un voyage au Costa Rica, je rencontre Don, un New-Yorkais, dont la passion et le sujet d'étude au niveau du doctorat s'est porté sur les coquerelles. D'autres seront attirés par les tarentules, par les serpents ou par les rats. Personnellement, je n'aime pas trop ces animaux, mais je ne les trouve pas répugnants. L'évolution a engendré des êtres complexes et variés qui ont su s'adapter à leur environnement.


Pour moi, les oiseaux sont les êtres les plus merveilleux de la nature. Malgré leur allure de vulnérabilité, ils sont très résilients et ils peuvent se frotter à des conditions que nous aurions bien de la difficulté à affronter. Leurs exploits m'épatent. La vitesse fulgurante atteinte lors du vol en piqué du Faucon pèlerin, les migrations d'un pôle à l'autre de la Sterne arctique, notre Colibri à gorge rubis qui traverse d'une traite des grandes étendues d'eau comme le golfe du Mexique en direction de l'Amérique centrale. Ils ont conquis tous les habitats d'un pôle à l'autre, du froid extrême à la chaleur extrême, des habitats les plus humides aux plus désertiques. Alors que certains sont des voiliers extraordinaires, d'autres se servent de leurs ailes autant pour voler que pour se propulser sous l'eau et certains ont même abandonné cette capacité de vol par manque de nécessité.


Le plus grand nombre d’espèces d’oiseaux est présent dans la zone néotropicale. La liste des vingt pays abritant le plus d’espèces d’oiseaux témoigne d’ailleurs de cet élément. Six des sept pays les plus riches pour les oiseaux sont en Amérique du Sud. La Colombie est le pays hébergeant la plus haute diversité avec 1799 espèces, suivi du Pérou (1772 espèces), du Brésil (1704 espèces) et de l’Equateur (178 espèces). Les autres régions à forte diversité d’oiseaux sont l’Afrique et l’Asie. Six des vingt pays les plus riches sont en Afrique : la République démocratique du Congo, le Kenya et la République Unie de Tanzanie ont chacun plus de 1000 espèces d’oiseaux. En Asie, l'Indonésie héberge la diversité la plus élevée (1561 espèces), suivie par la Chine (1237 espèces) et de l'Inde (1178 espèces).


Voici des images captées lors de mes voyages autour de la belle planète bleue et qui illustrent la diversité et la beauté de la gente ailée. Photos prises en Afrique: à Madagascar en 2012 et au Ghana en 2015. 



Coucou foliotocol / Chrysococcyx cupreus cupreus / African Emerald Cuckoo


Pluvian fluviatile / Pluvianus aegyptius / Egyptian Plover


Choucador à longue queue / Lamprotornis caudatus / Long-tailed Glossy-Starling


Calao à huppe blanche / Tropicranus albocristatus macrourus / White-crested Hornbill


Vautour à tête blanche / Trigonoceps occipitalis / White-headed Vulture


Picatharte de Guinée / Picathartes gymnocephalus / White-necked Rockfowl


Tisserin gendarme / Ploceus cucullatus cucullatus / Village Weaver


Tourterelle maillée / Streptopelia senegalensis senegalensis / Laughing Dove


Guêpier à gorge rouge / Merops bulocki bulocki / Red-throated Bee-eater


Engoulevent terne / Caprimulgus inornatus / Plain Nightjar


Oedicnème du Sénégal / Burhinus senegalensis / Senegal Thick-knee


Veuve du Togo / Vidua togoensis / Togo Paradise-Whydah



Martinet des maisons / Apus affinis aerobates / Little Swift



Philépitte de Schlegel / Philepitta schlegeli  / Schlegel's Asity


Martin-pêcheur malgache / Corythornis madagascariensis madagascariensis / Madagascar Pygmy-Kingfisher


Râle d'Olivier / Amaurornis olivieri / Sakalava Rail


Souimanga malgache / Cinnyris souimanga souimanga / Souimanga Sunbird


Drome ardéole / Dromas ardeola / Crab Plover


Drongo malgache / Dicrurus forficatus forficatus / Crested Drongo


Tisserin sakalave / Ploceus sakalava minor / Sakalava Weaver


Coua huppé / Coua cristata pyropyga / Crested Coua


Eurycère de PrévostEuryceros prevostii / Helmet Vanga


Mésite variée / Mesitornis variegatus / White-breasted Mesite


Mystacorne de Crossley / Mystacornis crossleyi / Crossley's Babbler


Buse de Madagascar / Buteo brachypterus / Madagascar Buzzard


Brachyptérolle à longue queue / Uratelornis chimaera / Long-tailed Ground-Roller


Perroquet noir / Coracopsis niger niger / Lesser Vasa-Parrot


Coua bleu / Coua caerulea / Blue Coua


Ombrette africaine / Scopus umbretta tenuirostris / Hamerkop


Martin triste / Acridotheres tristis tristis / Common Myna

Colombar maïtsou / Treron australis xenius / Madagascar Green-Pigeon
  
Huppe de Madagascar / Upupa marginata / Madagascar Hoopoe

Inséparable à tête grise / Agapornis canus ablectaneus / Gray-headed Lovebird

Tchitrec malgache / Terpsiphone mutata singetra / Madagascar Paradise-Flycatcher

Petit-duc torotoroka / Otus madagascariensis / Torotoroka Scops-Owl

Phaéton à brins rouges / Phaethon rubricauda rubricauda / Red-tailed Tropicbird



@ bientôt.



Des oiseaux fascinants (Australie et Tasmanie)

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L'Australie forme la plus grande île du monde avec une superficie de 7.7 kilomètres carrés (en comptant la Tasmanie), comparativement à celle du Canada qui est de 9.9 kilomètres carrés.





Bien que la majeure partie de l’île soit désertique ou semi-aride, l’Australie (Tasmanie comprise) ne manque pas d’habitats diversifiés pour accueillir différentes espèces animales et végétales. Du fait du grand âge du continent, de son climat très variable dans le temps et de son isolation géographique très longue, une faune et une flore particulières ont pu se développer, en général d'origine très ancienne, tels que les mammifères monotrèmes (ovipares) et marsupiaux (à poche marsupiale) ayant précédé dans l'évolution les mammifères placentaires et les oiseaux aptères (émeu et casoar). Environ 85 % des plantes à fleurs, 84 % des mammifères, plus de 45 % des oiseaux et 89 % des poissons du plateau continental sont considérés comme des espèces endémiques. Les espèces animales les plus connues sont le koala, le kangourou, l'émeu, l'ornithorynque, le wombat, l'échidné et le dingo.


Je rêvais de visiter l'Australie pour sa grande variété de psittacidés (perruche, perroquet, loriquet...) et de marsupiaux (kangourou, wallaby, pétrogale). L'itinéraire de ce voyage de 17 jours (du 20 octobre au 6 novembre 2011) nous a mené de Cairns à la Tasmanie en longeant la côte est de l'Australie.  Voici un échantillonnage des 431 espèces d'oiseaux observées durant ce séjour. 



Loriquet à tête bleue / Trichoglossus haematodus moluccanus / Rainbow Lorikeet
 
Cacatoès de Leadbeater / Lophochroa leadbeateri leadbeateri / Pink Cockatoo
  
Martin-chasseur géant / Dacelo novaeguineae novaeguineae / Laughing Kookaburra. Son cri est celui que l'on entend souvent dans les films sur la jungle style "OU OU OU A A A A". C'est un oiseau très vocal et on dirait que ses interactions avec ses congénères sont plus vocaux que physiques. Nous l'entendions autant en ville que dans les parcs protégés ou les forêts.
 
Vanneau soldat / Vanellus miles miles / Masked Lapwing
 
Oedicnème bridé / Burhinus grallarius / Bush Thick-knee
 
Méliphage à oreillons bleus / Entomyzon cyanotis griseigularis / Blue-faced Honeyeater
  
Jardinier de Newton / Prionodura newtoniana / Golden Bowerbird
 
Mégapode de Reinwardt / Megapodius reinwardt yorki / Orange-footed Scrubfowl
 
Casoar à casque / Casuarius casuarius / Southern Cassowary
 
Siffleur itchong / Pachycephala rufiventris rufiventris / Rufous Whistler
  
Pédionome errant / Pedionomus torquatus / Plains-wanderer

 
Colombine marquetée / Geophaps scripta peninsulae / Squatter Pigeon
  
Rhipidure hochequeue / Rhipidura leucophrys leucophrys / Willie-wagtail
  
Carpophage argenté / Ducula spilorrhoa spilorrhoa / Torresian Imperial-Pigeon
  
Podarge gris / Podargus strigoides phalaenoides / Tawny Frogmouth
  
Perruche royale / Alisterus scapularis scapularis / Australian King-Parrot
  
Cygne noir / Cygnus atratus / Black Swan
  
Perruche de PennantPlatycercus elegans elegans / Crimson Rosella
  
Jardinier prince-régent / Sericulus chrysocephalus / Regent Bowerbird
  
Pluvier à camail / Thinornis cucullatus / Hooded Plover
 
Miro à poitrine jaune / Eopsaltria australis chrysorrhos / Eastern Yellow Robin
 
Albatros à cape blanche / Thalassarche cauta cauta / White-capped Albatross


Canard à oreilles roses / Malacorhynchus membranaceus / Pink-eared Duck
  
Aigle d'Australie / Aquila audax audax / Wedge-tailed Eagle
 
Mérion superbe / Malurus cyaneus cyaneus / Superb Fairywren
  
Psophode à tête noire / Psophodes olivaceus olivaceus / Eastern Whipbird
 
Miro enchanteur / Microeca fascinans fascinans / Jacky-winter
 
Marouette d'Australie / Porzana fluminea / Australian Crake
 
Huîtrier à long bec / Haematopus longirostris / Pied Oystercatcher
  
Colombine wonga / Leucosarcia melanoleuca / Wonga Pigeon
  
Pardalote pointillé / Pardalotus punctatus punctatus / Spotted Pardalote
  
Élanion d'Australie / Elanus axillaris / Australian Kite



 @ bientôt.




Des oiseaux fascinants (Thaïlande)

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La Thaïlande est un pays de l'Asie du Sud-Est dont le territoire occupe 514 000 kilomètres carrés. Avant 1939, il s'appelait le Royaume de Siam. La langue officielle est le thaï et la monnaie est le bath. Déjà ces deux réalités induisent un certain inconfort versus notre réalité de tous les jours. Oui, il faut s'attendre à un complet désarroi lorsque nous nous retrouvons plonger dans un milieu tout à fait différent ne serait-ce qu'à cause de la langue. Ne comptez pas trop sur des pancartes bilingues (incluant au moins l'anglais) pour vous diriger sur la route ou vous indiquer seulement les toilettes. Le trafic à Bangkok est pour le moins très chaotique et les indications routières lorsqu'on sort des grandes villes sont plutôt rudimentaires ou tout simplement inexistantes. Et le tout est écrit dans une langue tout-à-fait incompréhensible pour nous. Personnellement, je n'irais pas sans savoir que je pourrai compter sur les services de guides locaux pour m'accompagner. Vous comprendrez que je parle d'un voyageur plus intéressé par un séjour personnalisé qu'un séjour en hôtel tout-inclus. Par contre, les nombreux parcs nationaux protégés et la facilité de rejoindre les différentes grandes régions grâce à une infrastructure routière bien aménagée, et un circuit aérien fiable, en font un pays qui doit figurer sur la liste des endroits que tout ornithologue doit sérieusement considérer sur un itinéraire planétaire idéal.




J'ai eu le bonheur d'amener deux groupes de 16 Québécois sur ce merveilleux continent à deux reprises, soit en 2004 et en 2013. Ces deux séjours m'ont permis de couvrir de la région du Triangle d'or, au nord du pays, près de Chiang Rai, jusqu'à Krabi, au sud, dans la péninsule thaïlandaise. Voici des photos d'oiseaux fascinants prises en 2013.


Bec-ouvert indien / Anastomus oscitans / Asian Openbill

Hirondelle rustique / Hirundo rustica rustica / Barn Swallow

Arrenga siffleur / Myophonus caeruleus eugeni / Blue Whistling-Thrush

Tchitrec azuré / Hypothymis azurea styani / Black-naped Monarch

Minla à ailes bleues / Minla cyanouroptera wingatei / Blue-winged Minla

Coucou à ailes courtes / Cuculus micropterus micropterus / Indian Cuckoo

Gobemouche de Sibérie / Muscicapa sibirica rothschildi / Dark-sided Flycatcher

Anserelle de Coromandel / Nettapus coromandelianus coromandelianus / Cotton Pygmy-goose

Moineau friquet / Passer montanus malaccensis / Eurasian Tree Sparrow

 Pirolle verte / Cissa chinensis chinensis / Green Magpie

Grand Gobemouche / Niltava grandis decipiens / Large Niltava

Faisan de Jones / Lophura nycthemera jonesi / Jones's Pheasant

Gobemouche à tête grise / Culicicapa ceylonensis calochrysea / Gray-headed Canary-Flycatcher


Serpentaire bacha / Spilornis cheela burmanicus / Crested Serpent-Eagle

Pic à tête noire / Picus erythropygius nigrigenis / Black-headed Woodpecker

Drongo à raquettes / Dicrurus paradiseus rangoonensis / Greater Racket-tailed Drongo

Podarge étoilé / Batrachostomus stellatus / Gould's Frogmouth. Cette espèce a l'habitude d'arracher des plumes de sa poitrine pour en garnir son nid. C'est exactement ce que cet individu tient dans son bec. D'où la très grande probabilité qu'il est en train de construire un nid. Nous l'avons surpris en plein travail alors que seule la lumière d'une lampe de poche éclairait la scène..

Vanneau indien / Vanellus indicus atronuchalis / Red-wattled Lapwing

Sarcelle d'été / Anas querquedula / Garganey

Petit-duc à front blanc / Otus sagittatus / White-fronted Scops-Owl

Sterne pierregarin et Sterne voyageuse / Common Tern and Lesser Crested Tern

Crabier chinois / Ardeola bacchus / Chinese Pond-Heron

Colombar à gros bec / Treron curvirostra / Thick-billed Pigeon

Calao bicorne / Buceros bicornis / Great Hornbill

Garrulaxe de Rippon / Liocichla ripponi ripponi / Scarlet-faced Liocichla

Bulbul orphée / Pycnonotus jocosus pattani / Red-whiskered Bulbul

Guêpier à barbe bleue / Nyctyornis athertoni athertoni / Blue-bearded Bee-eater

Barbu géant / Megalaima virens clamator / Great Barbet

Pomatorhin à long bec / Pomatorhinus hypoleucos tickelli / Large Scimitar-Babbler

Barbu de Hume / Megalaima incognita elbeli / Moustached Barbet

Jacana à longue queue / Hydrophasianus chirurgus / Pheasant-tailed Jacana

Souimanga asiatique (femelle) / Cinnyris asiaticus intermedius / (Long-billed) Purple Sunbird

Garrulaxe à huppe blanche / Garrulax leucolophus diardi / White-crested Laughingthrush


La Thaïlande est un endroit exceptionnel à visiter autant pour le dépaysement assuré que pour la découverte d'une nature très différente de la nôtre. Je vous souhaite de réaliser un jour ce voyage s'il vous tente vraiment.


@ bientôt.



Des oiseaux fascinants ( Oaxaca, MX )

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Le Mexique est un pays immense qui réunit les États-Unis d'Amérique à l'Amérique centrale. Il est riche en oiseaux et facilement accessible. Il est presque unique dans son mélange de certaines espèces typiques des zones tempérées et d'autres espèces rencontrées habituellement en zones tropicales. Plus de 1 000 espèces d'oiseaux se retrouvent régulièrement au Mexique. Presque la moitié des oiseaux mexicains ne sont pas trouvés aux États-Unis, et plusieurs autres ne traversent la frontière que sur une courte distance dans les états du sud-ouest. Les terres basses du versant Atlantique (ou du Golfe) du Mexique, ainsi que les piémonts des montagnes adjacentes, sont plus riches en variété d'espèces et en nombre d'espèces dites tropicales. L'observateur doit pénétrer à seulement 300 à 500 kilomètres au sud des frontières étasuniennes dans la partie Est du Mexique pour rencontrer plusieurs espèces exotiques comme les perroquets, les motmots et de nouvelles espèces de rapaces, de pics, de geais et autres passereaux. De la même façon, un résident mexicain n'a besoin de voyager que pendant quelques heures pour rencontrer des espèces très différentes de celles vivant près de sa demeure.


Mon expérience personnelle avec le Mexique se limite à 3 séjours.
  • Un voyage familial du 23 au 30 décembre 1995 dans l'état de Jalisco
  • Un voyage ornitho-familial du 11 au 25 février 2014 dans l'état d'Oaxaca
  • Un voyage ornitho du 2 au 14 mai 2016 dans les états d'Oaxaca et du Chiapas

Ces trois états sont sur la côte Ouest du Mexique. Vous pourrez le constater en regardant la carte qui apparaît ci-bas. Dans l'état de Jalisco, j'ai visité la région de Manzanillo. Même si ce n'était pas un voyage ornitho, j'y ai quand même observé 153 espèces. Je louais un taxi pour des demi-journées et je visitais des habitats différents. N'étant malheureusement pas photographe à cette époque, je n'ai aucune photo d'oiseaux à présenter. Dans ce billet, je vais montrer quelques unes prises en 2014 et en 2016 dans l'état d'Oaxaca. Celles de 2016 suivront dans mon prochain billet sur le Chiapas.






Voici donc des images présentant des oiseaux fascinants.


Un couple Faucon des chauve-souris / Falco rufigularis petoensis / Bat Falcon. Le mâle, à droite, vient d'apporter une proie à sa femelle qui la tient dans ses serres.

Ce couple Amazone à front blanc / Amazona albifrons albifrons / White-fronted Parrot folâtre juste devant notre hôtel à Huatulco.

Aigrette roussâtre / Egretta rufescens dickeyi / Reddish Egret

Trogon citrin / Trogon citreolus citreolus / Citreoline Trogon

Colibri de Doubleday / Cynanthus latirostris doubledayi / Doubleday's Hummingbird

Passerin arc-en-ciel / Passerina leclancherii grandior / Orange-breasted Bunting

Geai à face blanche / Calocitta formosa formosa / White-throated Magpie-Jay

Évêque paré / Cyanocompsa parellina indigotica / Blue Bunting

Chevêchette de Ridgway / Glaucidium brasilianum cactorum / Ferruginous Pygmy-Owl


Buse grise / Buteo plagiatus / Gray Hawk

Merle à dos roux / Turdus rufopalliatus rufopalliatus / Rufous-backed Thrush

Ortalide de Wagler / Ortalis poliocephala / West Mexican Chachalaca

Gobemoucheron à face blanche / Polioptila albiloris vanrossemi / White-lored Gnatcatcher

Bihoreau violacé / Nyctanassa violacea bancrofti / Yellow-crowned Night-Heron

Tyran quiquivi / Pitangus sulphuratus derbianus / Great Kiskadee

Troglodyte barré / Thryophilus pleurostictus oaxacae / Banded Wren

Fou à pieds bleus / Sula nebouxii nebouxii / Blue-footed Booby

Fou de Grant / Sula granti / Nazca Booby

Puffin fouquet / Puffinus pacificus / Wedge-tailed Shearwater

Bruant à moustaches / Peucaea mystacalis / Bridled Sparrow

Dendrocygne à ventre noir / Dendrocygna autumnalis autumnalis / Black-bellied Whistling-Duckter et Jacana du Mexique / Jacana spinosa gymnostoma / Northern Jacana

Paruline à croissant / Oreothlypis superciliosa superciliosa / Crescent-chested Warbler

Toucanet émeraude / Aulacorhynchus prasinus prasinus / Emerald Toucanet

Martin-pêcheur vert / Chloroceryle americana septentrionalis / Green Kingfisher

Tohi d'Oaxaca / Aimophila notosticta / Oaxaca Sparrow

Moqueur ocellé / Toxostoma ocellatum villai / Ocellated Thrasher

Paruline à ailes blanches / Myioborus pictus pictus / Painted Redstart

Viréo ardoisé / Vireo brevipennis brevipennis / Slaty Vireo

Junco aux yeux jaunes / Junco phaeonotus phaeonotus / Yellow-eyed Junco

Géocoucou véloce / Geococcyx velox melanchima / Lesser Roadrunner

Moqueur des savanes / Mimus gilvus gracilis / Tropical Mockingbird en vol de pariade.

Troglodyte à bec fin / Hylorchilus sumichrasti / Sumichrast's Wren

Milan des marais / Rostrhamus sociabilis major / Snail Kite

Colibri héloïse / Atthis heloisa heloisa / Bumblebee Hummingbird

Élénie verdâtre / Myiopagis viridicata pacifica / Greenish Elaenia

Granatelle multicolore / Granatellus venustus venustus / Red-breasted Chat

Paruline rouge / Cardellina rubra rowleyi / Red Warbler

Merle enfumé / Turdus infuscatus / Black Thrush

@ bientôt ..... au Chiapas.



Des oiseaux fascinants ( Chiapas, MX )

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Le Chiapas est l'état le plus au sud du Mexique. Il est bordé par les états de Oaxaca et de Veracruz à l'ouest, celui de Tabasco au nord et par le Guatemala à l'est et au sud-est. Au sud, il est longé par le littoral de l'océan Pacifique.


Un climat tropical humide prévaut sur une grande partie du Chiapas. Dans le nord, dans la région frontalière avec le Tabasco, près de Teapa, les précipitations peuvent atteindre une moyenne annuelle de plus de 3 000 mm. À l'origine, la végétation naturelle à cette région était une forêt pluvieuse,  mais cette végétation a été détruite presque complètement pour faire place à l'agriculture et à l'élevage. À mesure que nous descendons vers l'océan Pacifique, les précipitations diminuent, mais elles sont encore assez abondantes pour permettre la culture de bananes et de nombreuses autres cultures tropicales près de Tapachula. Sur les "sierras" ou chaînes de montagnes qui longent le centre du Chiapas, le climat peut être assez tempéré et et les nuages qui s'accrochent au sommet des sommets montagneux  a permis le développement de forêts tropicales nuageuses comme celle de la réserve de la biosphère El Triunfo, foyer d'une poignée de Quetzals resplendissants / Pharomachrus mocinno / Resplendant Quetzal et du rare et localisé Oréophase cornu / Oreophasis derbianus / Horned Guan.

Le Chiapas est célèbre pour ses ruines mayas: Yaxchilán, Palenque, Bonampak, Chinkultic et Toniná. On retrouve dans cet état l'une des plus grandes populations indigènes dans le pays avec 12 ethnies reconnues par le gouvernement fédéral. Une grande partie de l'histoire de l'état est centrée sur l'assujettissement de ces peuples qui a mené occasionnellement à des rébellions. La plus récente a été le soulèvement zapatiste de 1994 qui a permis aux populations autochtones d'obtenir de nouveaux droits.




 
Notre séjour au Chiapas, du 8 au 14 mai 2016, nous a fait visiter San Cristobal de las Casas et le parc Biosfera La Sepultura, Zontehuits, Huitepec, Tuxtla et le parc national Canyon de la Sumidero, la réserve Biosfera Elocote et Cima de las Cotorras. Ceci s'est fait en compagnie de notre guide et ami Eric Antonio Martinez.

Voici donc des images d'oiseaux fascinants qui habitent ces endroits.


Oriole à gros bec / Icterus gularis troglodytes / Altamira Oriole

Troglodyte zoné / Campylorhynchus zonatus vulcanius / Band-backed Wren

Batara rayé / Thamnophilus doliatus intermedius / Barred Antshrike
 
Geai à gorge noire / Cyanolyca pumilo / Black-throated Jay

Vacher bronzé / Molothrus aeneus assimilis / Bronzed Cowbird
 
Percefleur cannelle / Diglossa baritula montana / Cinnamon-bellied Flowerpierce
 
Troglodyte géant / Campylorhynchus chiapensis / Giant Wren
 
Ptilogon cendré / Ptilogonys cinereus molybdophanes / Gray Silky-flycatcher

Geai vert / Cyanocorax luxuosus vividus / Green Jay

Conure verte / Psittacara holochlorus holochlorus / Green Parakeet

Ani à bec cannelé / Crotophaga sulcirostris sulcirostris / Groove-billed Ani
 
Grimpar à bec ivoire / Xiphorhynchus flavigaster eburneirostris / Ivory-billed Woodcreeper

Engoulevent minime / Chordeiles acutipennis littoralis / Lesser Nighthawk
 
Manakin fastueux / Chiroxiphia linearis linearis / Long-tailed Manakin
Moucherolle des pins / Empidonax affinis bairdi / Pine Flycatcher
 
Paruline à tête rose / Cardellina versicolor / Pink-headed Warbler
 
Troglodyte modeste / Cantorchilus modestus / Cabanis's Wren

Passerin à ventre rose / Passerina rositae / Rose-bellied Bunting
 
Un couple de Motmot à tête rousse / Momotus mexicanus saturatus / Russet-crowned Motmot
 
Élénie à ventre jaune / Elaenia flavogaster subpagana / Yellow-bellied Elaenia
 
Cardinal jaune / Pheucticus chrysopeplus aurantiacus / Yellow Grosbeak

Le Mexique regorge de vie animale et je sens qu'une quatrième visite va bientôt s'imposer.


@ bientôt.



Des oiseaux fascinants ( États-Unis: Floride )

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Si la Floride est reconnue comme le paradis hivernal des "snowbirds" Québécois, elle est également l'hôtesse d'une bonne variété d'espèces d'oiseaux. 

La partie sud de la Floride est une région très plate où aucune dénivellation naturelle n'est visible. L'eau surgit dès que l'on creuse à un mètre de la surface du sol. C'est littéralement le paradis des oiseaux d'eau: ibis, hérons, aigrettes, canards, râles, gallinules...

Voici la boucle parcourue qui nous a permis de cocher 158 espèces en 11 jours complets d'observation, du 1er au 11 mai 2015.

Miami - Florida city - les Keys - Fort Myers - Tampa - Orlando - Kissimmee - Titusville - retour à  Miami
 





Voici donc des images d'oiseaux fascinants qui habitent ces endroits.


Aigrette neigeuse / Egretta thula thula / Snowy Egret

Aigrette tricolore / Egretta tricolor ruficollis / Tricolored Heron

Anhinga d'Amérique (immature) / Anhinga anhinga leucogaster / Anhinga

Bécassin roux / Limnodromus griseus griseus / Short-billed Dowitcher

Chevalier semipalmé / Tringa semipalmata semipalmata / Willet

Bihoreau gris / Nycticorax nycticorax hoactli / Black-crowned Night-Heron

Cormoran à aigrettes / Phalacrocorax auritus floridanus / Double-crested Cormorant

Balbuzard pêcheur / Pandion haliaetus carolinensis / Osprey

Buse à épaulettes (immature) / Buteo lineatus extimus / Red-shouldered Hawk

Chevêche des terriers / Athene cunicularia floridana / Burrowing Owl

Corneille de rivage / Corvus ossifragus / Fish Crow

Colin de Virginie / Colinus virginianus floridanus / Northern Bobwhite

Échasse d'Amérique / Himantopus mexicanus mexicanus / Black-necked Stilt

Geai à gorge blanche / Aphelocoma coerulescens / Florida Scrub-Jay

Grue du Canada / Grus canadensis pratensis / Sandhill Crane (Florida)

Ibis blanc / Eudocimus albus / White Ibis

Ibis falcinelle / Plegadis falcinellus / Glossy Ibis

Mésange de Caroline / Poecile carolinensis carolinensis / Carolina Chickadee

Milan à queue fourchue / Elanoides forficatus forficatus / Swallow-tailed Kite

Mouette atricille / Leucophaeus atricilla megalopterus / Laughing Gull

Canard brun (femelle) / Anas fulvigula fulvigula / Mottled Duck

Conure nanday / Nandayus nenday / Nanday Parakeet

Pélican brun (Atlantique) / Pelecanus occidentalis carolinensis / Brown Pelican (Atlantic)

Pie-grièche migratrice (immature) / Lanius ludovicianus miamensis / Loggerhead Shrike

Pluvier argenté / Pluvialis squatarola / Gray Plover

Pygargue à tête blanche / Haliaeetus leucocephalus leucocephalus / Bald Eagle

Quiscale des marais (femelle) / Quiscalus major westoni / Boat-tailed Grackle

Spatule rosée / Platalea ajaja / Roseate Spoonbill

Sturnelle des prés / Sturnella magna magna / Eastern Meadowlark

Talève violacée / Porphyrio martinicus / Purple Gallinule

Talève sultane / Porphyrio porphyrio porphyrio / Purple Swamphen


@ bientôt.





Des oiseaux fascinants ( Amérique du Sud: Colombie )

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La Colombie, celle de l'Amérique du Sud, non celle Britannique de l'ouest du Canada, inspire une certaine appréhension lorsque vient le temps de choisir une prochaine destination pour un voyage ornithologique. Pourtant ce pays sud-américain est l'endroit dans le monde entier où s'observe le plus d'espèces différentes d'oiseaux (1 800 espèces).

Cette hésitation est bien légitime lorsque l'on sait que la Colombie est le premier producteur mondial de cocaïne. Qui n'a pas entendu parler du cartel de Cali, de Pablo Escobar, de l'importance de Medellin ou de Bogota comme plaques tournantes dans le trafic de stupéfiants. Qui dit drogue, dit banditisme et dit présence policière accrue. Et pourtant, notre séjour du 14 novembre au 4 décembre 2016 s'est fait sans heurt. Accompagnés en tout temps par un chauffeur et un guide ornitho local, fournis par la compagnie Multicolour Birding Colombia, nous avons patrouillé les trois cordillères qui s'élèvent à l'ouest du pays. De Cali, dans la cordillère occidentale, à Bucaramanga, dans la cordillère orientale.




Nous avons observé 522 espèces d'oiseaux incluant 65 espèces de colibris. J'ai écrit un billet sur les colibris le 17 janvier 2017, intitulé  Des oiseaux de lumière
.
Voici donc des images d'oiseaux fascinants qui habitent ces endroits.


Vanneau téro / Vanellus chilensis cayennensis / Southern Lapwing
 
Geai à poitrine noire / Cyanocorax affinis affinis / Black-chested Jay

Ibis à face nue / Phimosus infuscatus berlepschi / Bare-faced Ibis
 
Percefleur tout-noir / Diglossa humeralis aterrima / Black Flowerpiercer
  
Saltator à ailes noires / Saltator atripennis atripennis / Black-winged Saltator
 
Tangara à nuque jaune / Anisognathus somptuosus cyanopterus / Blue-winged Mountain-Tanager
 
Grallaire ceinturée / Grallaria milleri milleri / Brown-banded Antpitta

Toucanet à croupion rouge / Aulacorhynchus haematopygus haematopygus / Crimson-rumped Toucanet
 
Moucherolle querelleur / Machetornis rixosa flavigularis / Cattle Tyrant

Saltator des grands-bois / Saltator maximus iungens / Buff-throated Saltator
 
Grallaire à tête rousse / Grallaria ruficapilla ruficapilla / Chestnut-crowned Antpitta

Pitajo couronné / Ochthoeca frontalis frontalis / Crowned Chat-Tyrant

Piauhau de Weber / Lipaugus weberi / Chestnut-capped Piha

Toucan à bec noir / Andigena nigrirostris spilorhynchus / Black-billed Mountain-Toucan
 
Ortalide de Colombie / Ortalis columbiana / Colombian Chachalaca

Tyran des savanes / Tyrannus savana monachus / Fork-tailed Flycatcher
    
Caïque de Fuertes / Hapalopsittaca fuertesi / Indigo-winged Parrot
 
Calliste doré / Tangara arthus occidentalis / Golden Tanager
 
Merle géant / Turdus fuscater quindio / Great Thrush

Tyranneau à face d'or / Zimmerius chrysops chrysops / Golden-faced Tyrannulet

Tangara émeraude / Chlorophanes spiza subtropicalis / Green Honeycreeper

Geai vert / Cyanocorax yncas galeatus / Green Jay

Paruline dorée / Myioborus ornatus ornatus / Golden-fronted Whitestart

Kamichi chavaria / Chauna chavaria / Northern Screamer

Tangara à dos citron / Ramphocelus icteronotus / Lemon-rumped Tanager

Calliste à gorge rousse / Tangara rufigula / Rufous-throated Tanager

Bruant chingolo / Zonotrichia capensis costaricensis / Rufous-collared Sparrow

Moucherolle vermillon / Pyrocephalus rubinus piurae / Vermilion Flycatcher

Ani à bec lisse / Crotophaga ani / Smooth-billed Ani

Caracara à tête jaune / Milvago chimachima cordata / Yellow-headed Caracara

Tangara à dos jaune / Hemithraupis flavicollis albigularis / Yellow-backed Tanager

Percefleur à flancs blancs / Diglossa albilatera albilatera / White-flanked Flowerpiercer

Dacnis à plumets jaunes / Dacnis lineata egregia / Yellow-tufted Dacnis

Tangara à coiffe blanche / Sericossypha albocristata / White-capped Tanager

Cincle à tête blanche / Cinclus leucocephalus leuconotus / White-capped Dipper

Carouge à capuchon / Chrysomus icterocephalus bogotensis / Yellow-hooded Blackbird


  @ bientôt.





Des oiseaux fascinants (États-Unis: Maine)

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Anne et moi avons fait un court séjour du 26 juillet au 2 août 2014 sur la côte est des États-Unis. C'est quand même intéressant de penser que, après seulement six heures de route, nous pouvons atteindre des lieux où des espèces rarement rencontrées au Québec sont à toute fin pratique plutôt communes à ces endroits. C'est à Pine Point, Maine, que nous faisons de belles découvertes. Voici une carte prise sur Google Map avec des points repères qui sont expliqués en bas de la photo aérienne.





  1. Petit centre d'interprétation où l'on peut obtenir de l'information sur les espèces présentes.
  2. La Eastern Trail qui s'avance dans le Scarborough Marsh et que l'on parcourt à pied. Stationnement au début du sentier. C'est à partir de cet endroit que j'ai fait une bonne partie de mes observations et pris mes photos.
  3. La maison louée dont l'arrière-cour longeait le Scarborough Marsh.
  4. La plage où nous nous rendions à pied à partir de la maison et où nichait le Pluvier siffleur.
  5. Le port de Pine Point où s'observent les limicoles, les laridés et les autres. À 3 minutes à pied de la maison.

Nous y avons observé des oiseaux fascinants. En voici quelques uns.


Chevalier semipalmé / Tringa semipalmata semipalmata / Willet

Goéland argenté / Larus argentatus smithsonianus / Herring Gull

Goéland marin / Larus marinus / Great Black-backed Gull

Mouette de Bonaparte / Chroicocephalus philadelphia / Bonaparte's Gull

Pluvier siffleur (immature) / Charadrius melodus / Piping Plover

Pluvier siffleur (mâle) / Charadrius melodus / Piping Plover

Sterne pierregarin / Sterna hirundo hirundo / Common Tern

Bruant à queue aigüe / Ammodramus caudacutus caudacutus / Saltmarsh Sparrow

Bécassin roux / Limnodromus griseus griseus / Short-billed Dowitcher

Bécasseau semipalmé / Calidris pusilla / Semipalmated Sandpiper

Mésange bicolore / Baeolophus bicolor / Tufted Titmouse

Martin-pêcheur d'Amérique / Ceryle alcyon / Belted Kingfisher

Tyran tritri / Tyrannus tyrannus / Eastern Kingbird

Hirondelle noire (femelle et immature) / Progne subis subis / Purple Martin

Moqueur polyglotte / Mimus polyglottos polyglottos / Northern Mockingbird

Hirondelle rustique (mâle)  / Hirundo rustica erythrogaster / Barn Swallow

Aigrette neigeuse / Egretta thula brewsteri / Snowy Egret

Cygne tuberculé / Cygnus olor / Mute Swan




@ bientôt.




Des oiseaux fascinants ( sud de l'Inde: les Western Ghats, Kerala )

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Un voyage mémorable réalisé avec deux amis, un guide ornitho Indien (Jijo Mathew) et un chauffeur qui nous ont accompagné tout le long de notre séjour du 2 novembre au 13 novembre 2014. Cette région du sud ouest de l'Inde est reconnue pour la quantité d'espèces endémiques qu'elle recèle. Contrairement à ce que l'on découvre dans certains reportages télévisuels, l'Inde n'est pas qu'un pays aride. Si c'est le cas pour la partie nord du pays, la province du Kerala et ses chaînes de montagnes, les Western Ghats, nous présentent une forêt tropicale qui n'a rien à envier à bien d'autres du même type à travers le monde. Anne et moi avons adoré notre séjour et la nature rencontrée. 




Nous y avons observé des oiseaux fascinants. En voici quelques uns.


Serpentaire bacha / Spilornis cheela melanotis / Crested Serpent-Eagle

Pygargue à tête grise / Ichthyophaga ichthyaetus / Gray-headed Fish-Eagle

Martin-pêcheur d'Europe / Alcedo atthis taprobana / Common Kingfisher

Bergeronnette des ruisseaux / Motacilla cinerea cinerea / Gray Wagtail

Drongo à raquettes / Dicrurus paradiseus paradiseus / Greater Racket-tailed Drongo

Grand Oedicnème / Burhinus recurvirostris / Great Thick-knee

Prinia cendrée / Prinia socialis socialis / Ashy Prinia

Pie-grièche à bandeau / Lanius vittatus vittatus / Bay-backed Shrike

Guêpier à barbe bleue / Nyctyornis athertoni athertoni / Blue-bearded Bee-eater

Milan sacré / Haliastur indus indus / Brahminy Kite

Phodile de Ceylan / Phodilus assimilis ripleyi / Sri Lanka Bay-Owl

Ninoxe hirsute / Ninox scutulata hirsuta / Brown Boobook

Chouette ocellée / Strix ocellata ocellata / Mottled Wood-Owl

Corbeau familier / Corvus splendens protegatus / House Crow

Engoulevent de la jungle / Caprimulgus indicus indicus / Jungle Nightjar

Arrenga de Malabar / Myophonus horsfieldii / Malabar Whistling-Thrush

Calao de Gingi / Ocyceros birostris / Indian Gray Hornbill

Grive des Nilgiri / Zoothera neilgherriensis / Nilgiri Thrush

Pigeon d'Elphinstone / Columba elphinstonii / Nilgiri Wood-Pigeon

Zostérops oriental / Zosterops palpebrosus egregius / Oriental White-eye

Podarge de Ceylan (femelle) / Batrachostomus moniliger / Sri Lanka Frogmouth

Bulbul à menton jaune / Pycnonotus xantholaemus / Yellow-throated Bulbul


@ bientôt.



Des oiseaux fascinants ( Sri Lanka )

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La "resplendissante petite île". C'est de cette façon que notre guide ornithologue expert, Amila Salgado, nous a traduit le nom du Sri Lanka.

Après deux semaines passées dans les Western Ghats, dans le sud ouest de l'Inde, l'arrivée sur cette île a sur moi l'effet d'un baume apaisant. Non pas que je n'ai pas aimé l'Inde, bien au contraire, mais il y a des gens partout et en grand nombre. Cette masse mouvante crée une effervescence qui se traduit trop souvent par un trafic routier dense et bruyant. Il devient difficile de retrouver un peu de quiétude dans tout ce brouhaha. Comme l'indique la carte qui suit, l'île du Sri Lanka flotte au large de la pointe sud ouest de l'Inde.








Pour espérer observer les espèces endémiques à cette île, il ne suffit que de parcourir le centre sud du pays en couvrant les sites de Negombo, Kandy, Nuware Eliya, Ella, Udawalawe NP, Kataragama NP, Yala et Kumana. Et c'est ce que nous faisons du 14 au 25 novembre 2014 en compagnie d'Amila et de son chauffeur, Athula. Une cueillette de 234 espèces différentes d'oiseaux, dans une nature variée et toujours intéressante à découvrir.





Nous y avons observé des oiseaux fascinants. En voici quelques uns.


Blongios à cou jaune / Ixobrychus flavicollis flavicollis / Black Bittern

Guêpier à queue d'azur / Merops philippinus / Blue-tailed Bee-eater

Akalat à calotte brune / Pellorneum fuscocapillus fuscocapillus / Brown-capped Babbler

Barbu à tête brune / Megalaima zeylanica zeylanica / Brown-headed Barbet

Chouette leptogramme / Strix leptogrammica ochrogenys / Brown Wood-Owl

Mésange indienne / Parus major mahrattarum / Cinereous Tit

Aigle huppé / Nisaetus cirrhatus ceylanensis / Crested Hawk-Eagle

Pygargue à tête grise / Icthyophaga ichthyaetus / Gray-headed Fish-Eagle

Guêpier d'Orient / Merops orientalis orientalis / Green Bee-eater

Carpophage pauline / Ducula aenea pusilla / Green Imperial-Pigeon

Petit-duc de Sérendip / Otus thilohoffmanni / Serendib Scops-Owl

Corbeau familier / Corvus splendens protegatus / House Crow

Corbeau indien / Corvus macrorhynchos culminatus / Indian Jungle Crow

Paon bleu (mâle) / Pavo cristatus / Indian Peafowl

Brève du Bengale / Pitta brachyura / Indian Pitta

Mabarout chevelu / Leptoptilos javanicus / Lesser Adjudant

Souimanga de Loten (mâle) / Cinnyris lotenius lotenius / Long-billed Sunbird

Capucin damierLonchura punctulata topela / Scaly-breasted Munia

Cratérope de Ceylan / Turdoides rufescens / Orange-billed Babbler

Shama dayal / Copsychus saularis ceylonensis / Oriental Magpie-Robin

Tantale indien / Mycteria leucocephala / Painted Stork

Bécassine à queue pointue / Gallinago stenura / Pin-tailed Snipe

Perruche à collier (femelle) / Psittacula krameri manillensis / Rose-ringed Parakeet

Pélican à bec tacheté / Pelecanus philippensis / Spot-billed Pelican

Tourterelle tigrine / Streptopelia chinensis suratensis / Spotted Dove

Grive à ailes tachetées / Geokichla spiloptera / Spot-winged Thrush

Pirolle de Ceylan / Urocissa ornata / Sri Lanka Blue Magpie

Coq de Lafayette / Gallus lafayetii / Ceylon Junglefowl

Zostérops de Ceylan / Zosterops ceylonensis / Sri Lanka White-eye


Capucin à dos marron / Lonchura malacca malacca / Tricolored Munia

Drongo à ventre blanc / Dicrurus caerulescens leucopygialis / White-bellied Drongo

Râle à poitrine blanche / Amaurornis phoenicurus phoenicurus / White-breasted Waterhen

Aigle noir / Ictinaetus malaiensis perniger / Black Eagle

Couturière à longue queue / Orthotomus sutorius sutorius / Common Tailorbird

Martin triste / Acridotheres tristis melanosternus / Common Myna

Paon bleu (mâle) / Pavo cristatus / Indian Peafowl

Souimanga à croupion pourpre (mâle) / Leptocoma zeylonica zeylonica / Purple-rumped Sunbird

Talève à tête grise / Porphyrio porphyrio poliocephalus / Grey-headed Swamphen

Blongios de Chine / Ixobrychus sinensis / Yellow Bittern

Cratérope affin / Turdoides affinis taprobanus / Yellow-billed Babbler
Bulbul oreillard / Pycnonotus penicillatus / Yellow-eared Bulbul


@ bientôt.




Encore des limicoles

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Et oui, nous sommes de nouveau en plein dedans. À partir de la moitié du mois d'août jusqu'à la fin du mois de septembre, les milieux humides ont bien des chances de se faire envahir par des groupes d'oiseaux en migration vers le sud. Il s'agit des limicoles. Je vous invite à lire un billet écrit l'an dernier en août dans lequel je donne beaucoup d'informations autant sur les oiseaux que sur les lieux où se diriger pour les observer: Les limicoles en migration.

Alors que nous nous dirigeons dans quelques jours vers l'Île-aux-Basques pour notre séjour automnal, Anne et moi avons visité au cours des deux dernières semaines le quai Boulanger à Montmagny et le chemin de la Grève à Saint-Denis-de-la-Bouteillerie. Je vous présente ici quelques photos qui vous donneront, je l'espère, le goût d'aller les observer à votre tour.


Quai Boulanger, Montmagny, 20 août 2017

 

La présence depuis quelques jours de seize Phalaropes à bec étroit tout près du quai est suffisante pour que nous nous y rendions environ deux heures avant la marée haute. De tels groupes sont régulièrement observés sur les barres d'algues flottantes au large, mais de les voir comme ça à une vingtaine de mètres du quai est plutôt insolite.


8 des 16 Phalaropes à bec étroit / Phalaropus lobatus / Red-necked Phalarope

Les phalaropes ont cette façon bien caractéristique à l'espèce de tourner sur eux-mêmes ou de se déplacer en cercles plus ou moins serrés afin de provoquer un vortex qui fait remonter des particules alimentaires à la surface. On voit bien cet individu en saisir une alors qu'elle vient d'apparaître à la surface liquide.

La diversité est bien présente en ce beau matin. C'est la première fois que nous observons autant de Bécasseaux à poitrine cendrée (8), de Bécassins roux (15) et de Bécasseaux à échasse (3). La photo suivante en témoigne.

Petit Chevalier / Lesser Yellowlegs (2), Bécasseau à poitrine cendrée / Pectoral Sandpiper (1), Bécasseau à échasse / Stilt Sandpiper (2), Bécassin roux / Short-billed Dowitcher (2)
 
Petit Chevalier / Tringa flavipes / Lesser Yellowlegs

Les limicoles sont des oiseaux très nerveux qui inspectent continuellement les alentours. Cette image nous le montre bien. Les faucons comme le pèlerin et l'émerillon peuvent passer à tout moment. Ici, deux Petits chevaliers et un Bécassin roux.

Les limicoles sont des oiseaux agressifs qui se disputent les places sur les rochers. Ces deux bécassins nous le montrent bien, mais les interactions se produisent tout aussi bien entre des individus d'espèces différentes.
  
Au moins 50 Petits Chevaliers sont présents sur les rochers. Rien de surprenant à cet endroit lors de la migration automnale.



Chemin de la Grève, Saint-Denis-de-la-Bouteillerie, 26 août 2017




Deux Bécassins roux et un Pluvier argenté se tiennent dans l'herbe longue sur le rivage.

Bécasseau maubèche / Calidris canutus rufa / Red Knot
 
Démonstration agressive entre deux Pluviers argentés.

Pluvier argenté / Pluvialis squatarola / Gray Plover
 
Pluvier argenté / Pluvialis squatarola / Gray Plover


@ bientôt.



 

Chronique d'une mort annoncée

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Pendant les migrations, que ce soit durant la printanière ou durant l'automnale, des centaines de millions d'oiseaux transitent entre leur aire de reproduction et leur aire d'hivernage. Certaines espèces, dites résidentes, demeurent toute l'année dans un territoire défini, mais les autres, dites migratrices, doivent parcourir souvent de très longues distances pour assurer leur propre survie.


En Amérique du Nord, quatre corridors migratoires sont reconnus: de l'Atlantique,du Mississippi, central et du Pacifique. Certaines espèces, comme le Pluvier bronzé / Pluvialis dominica / American Golden-Plover, utilisent deux corridors différents pour l'aller-retour. Au début de la migration automnale, les oiseaux se rassemblent au Labrador pour voler ensuite vers la côte du Brésil et les pampas de l'Argentine. Lorsqu'il retourne vers l'Arctique au printemps, ils survolent l'Amérique centrale et la vallée du Mississippi. Ceci explique le nombre d'observations beaucoup plus élevées pour cette espèce l'automne sous les cieux québécois.


Ces longs voyages sont remplis d'embûches qui occasionnent beaucoup de pertes parmi les rangs des migrateurs. La demande énergétique est tellement grande que les oiseaux doivent accumuler le plus de graisses possibles avant d'entreprendre la migration. Les longues heures passées en vol à combattre la chaleur, le froid, la pluie et les vents contraires exigent des oiseaux en pleine forme. Seuls ces derniers réussiront à se rendre au bout du long périple.

Cependant tous ces oiseaux en mouvement vers le sud peuvent compter sur des haltes stratégiques qui leur permettent de refaire des forces. Ceci explique pourquoi certains endroits sont reconnus, migration après migration, pour accueillir les vagues successives d'oiseaux migrateurs. Les limicoles sont parmi les oiseaux les plus faciles à prédire quant aux dates ou aux lieux de leur apparition sous nos cieux. À condition bien évidemment que les habitats restent intacts. La destruction d'habitats riverains dans les zones d'hivernage comptent pour beaucoup dans la diminution du nombre des limicoles. Et pour en ajouter davantage, ces hordes d'oiseaux sont accompagnés par des oiseaux rapaces qui, eux aussi, entreprennent des déplacements similaires à leurs proies. Les deux principaux prédateurs pour les limicoles au Québec sont le Faucon pèlerin / Falco peregrinus / Peregrine Falcon et le Faucon émerillon / Falco columbarius / Merlin.


Un Faucon émerillon en train de dépecer une Mésange à tête noire.


Ce Faucon pèlerin adulte se nourrit d'un Foulque d'Amérique qu'il vient tout juste de capturer.

Alors que le Faucon pèlerin peut capturer des proies beaucoup plus grosses, le Faucon émerillon se contente habituellement d'espèces plus petites. Mais un jeune Faucon pèlerin peut à l'occasion poursuivre un oiseau aussi petit qu'un Pluvier semipalmé et réussir même à le capturer. Anne et moi avons assisté à une poursuite très endiablée d'un faucon contre un pluvier à la Rivière Trois-Pistoles. Après d'interminables minutes, c'est finalement le faucon qui a eu gain de cause.

La présence de faucons immatures des deux espèces constitue une bien mauvaise nouvelle pour les limicoles qui se nourrissent dans la zone intertidale. Ces jeunes sont très fougueux, inexpérimentés et ils s'essaient sur tout ce qui bouge. Les poursuites sont très fréquentes, mais elles se terminent souvent par l'insuccès du côté du prédateur. Bonne nouvelle pour les proies, mais ces attaques successives, faites quotidiennement, induisent un stress bien compréhensible sur les limicoles. Pas étonnant donc de les voir s'envoler sans raison apparente pour revenir se poser au même endroit qu'ils viennent de quitter quelques secondes auparavant.

Jusqu'à hier, le 10 septembre 2017, je croyais dur comme fer qu'un limicole maintenu dans les serres d'un falconidé n'avait absolument aucune chance de s'en échapper. C'était pour moi comme une mort annoncée. Pourtant.... en ce matin pluvieux... 


Anne et moi sommes à l'ouest du quai de Kamouraska, dans un stationnement public limitrophe, et nous reluquons quelques espèces de limicoles qui se nourrissent sur le rivage. Il y a environ une soixantaine d'individus au total.


2 Bécasseaux variables, 2 Bécasseaux sanderling, 2 Pluviers semipalmés et 2 Bécasseaux semipalmés tentent de se nourrir, mais ils semblent plutôt stressés car ils ne cessent de s'envoler et de revenir au même endroit. Cette activité suggère souvent qu'ils sentent la présence d'un prédateur ailé. Même si nous ne le voyons pas, eux le voient ou, du moins, sentent sa présence.

C'est ainsi que, pour une nième fois, le groupe s'élance en trombe. Je prends une photo de ce moment en espérant pouvoir capter l'image d'un Bécasseau à croupion blanc que j'avais repéré au sol juste avant l'envol.




Le bécasseau recherché ne se trouve pas dans la portion du groupe d'oiseaux que je pointe. Cependant, je perçois du coin de l'oeil un mouvement qui me fait lorgner sans hésiter dans cette direction. Je n'en reviens pas de découvrir un Faucon émerillon qui tient dans les serres de sa patte droite un Bécasseau semipalmé resté parmi les roches du rivage..




Comme pour me permettre une meilleure vue sur la scène, le rapace se tourne un peu sur sa droite et je vois bien que ses serres tiennent l'oiseau par ses ailes. Le pauvre bécasseau a peu de chance de s'en sortir.




Le limicole se débattant de plus en plus, le prédateur le place pour lui asséner un coup fatal à la gorge.




Soudainement, l'attention du faucon se porte sur sa droite. Il en oublie ce qu'il était en train de faire. Le bécasseau en profite pour donner des coups de bec à son tortionnaire.




Alors que je m'attends à ce que le rapace s'envole avec sa proie dans les pattes, il lâche son étreinte...





Et il s'envole vers sa gauche. Le bécasseau en profite pour se sauver dans la direction opposée.

  


Anne me dit que c'est probablement une Corneille d'Amérique qui a passé tout près en croassant qui l'a fait fuir. Nous ne saurons jamais avec certitude ce qui a déstabilisé le rapace au point de lui faire lâcher sa proie avant de s'envoler sans demander son reste.

Mais une chose est certaine, ce bécasseau a eu une chance exceptionnelle. Et oui, il semble possible de déjouer la mort, mais il ne faut pas s'y frotter trop souvent.


@ bientôt.





La couleur du langage des "oiseaux"

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Ce billet fait suite à un autre écrit en janvier 2015: la couleur des choses . Je vous invite à le lire à nouveau comme préambule avant de revenir à celui-ci. Je terminais en écrivant que la couleur n'est pas seulement attribuée au concept de la couleur, elle peut être également attribuée à autre chose.

Pour un daltonien en manque de cônes comme moi, mais à l'oreille fine, les sons émis par les oiseaux revêtent une importance capitale dans la reconnaissance de l'espèce. Et j'ajoute tout-de-suite qu'il n'est pas nécessaire d'être daltonien pour avoir une ouïe extraordinaire permettant de reconnaître les moindres sons et les interpréter de façon judicieuse. Il se trouve quelques ornithologues qui sont des mentors pour moi à ce point de vue et il n'est pas nécessaire d'être avancé en âge pour faire partie du groupe. Olivier Barden, un jeune Québécois surdoué, est un phénomène en ce domaine. Mais il n'y a pas de raccourci pour atteindre ce niveau. Il faut beaucoup, beaucoup de persévérance, de travail, d'écoute d'enregistrements, de temps passé sur le terrain et de passion pour assimiler le tout.


La Grive des bois / Hylocichla mustelina / Wood Thrush possède un chant éthérique dont les notes flûtées et vaporeuses enchantent l'oreille et nous transportent dans un autre monde.

Que serait ce monde sans les sons émis par les oiseaux ? Que serait un lever de soleil s'il n'était accompagné du concert de la gent ailée ? D'entrée de jeu, je vous accorde que ce ne sont pas tous les oiseaux qui émettent des sons agréables. Le croassement de la corneille ne saurait être avantageusement comparé aux vocalises joyeuses du roselin ou aux acrobaties vocales de haut voltige du goglu.


Qui ne connaît les sons rauques émis par le Carouge à épaulettes / Agelaius phoeniceus phoeniceus / Red-winged Blackbird, un oiseau commun des espaces ouverts. Il règne en maître absolu sur les marécages où son cri retentit incessamment durant la saison des amours.

Très agressif, il protège son territoire contre tous ceux qui osent en franchir les limites. Ses cris sont accompagnés du déploiement du rouge éclatant de ses épaulettes.
 
Ce qui impressionne souvent c'est de constater comme de petits oiseaux peuvent émettre des chants aussi puissants. Pensons au lilliputien Troglodyte des forêts / Troglodytes hiemalis hiemalis / Winter Wren dont le chant énergique envahit la forêt de résineux ou à la diminutive Paruline couronnée qui nous martèle d'un vigoureux "ti-pié, ti-pié, ti-pié" dès que nous pénétrons son territoire en forêt de feuillus.


Du haut de ses 10 cm, cette boule d'énergie qu'est le Troglodyte des forêts impressionne par un chant qu'on prêterait volontiers à un oiseau beaucoup plus massif.

Mais comment les petits oiseaux font-ils pour expulser avec autant de force de tels sons à partir d'un corps souvent menu ? L'explication vient de l'anatomie bien particulier à l'oiseau au niveau des voies respiratoires.

Le syrinx est un organe situé au fond de la trachée des oiseaux. Il leur permet d'émettre des vocalises, comme le larynx le permet pour les autres vertébrés.  Contrairement aux mammifères, chez qui le larynx se retrouve au-dessus de la trachée, le syrinx se trouve sous la trachée, entouré des sacs aériens claviculaires (bronche), au niveau de la 2ième ou 3ième vertèbre thoracique et de la bifurcation de la trachée.





  1. Dernier anneau cartilagineux de la trachée
  2. Tympanum
  3. Muscles
  4. Pessulus
  5. Membrane tympanique externe
  6. Membrane tympanique interne
  7. Second groupe de muscle
  8. Bronche principale
  9. Anneaux cartilagineux bronchiques



L'organe vocal est constitué d'une structure cartilagineuse qui fait vibrer une membrane devant deux cavités ou pavillons qui servent de caisse de résonance. Chez les canards, le cartilage est surmonté d'un renflement que l'on appelle tambour ou bulle de la syrinx et qui permet d'amplifier les sons. Chez certaines espèces les deux pavillons peuvent ne pas vibrer à la même fréquence de façon à produire une note différente. Pour d'autres, les pavillons sont absents.




L'éclatante Paruline jaune / Setophaga petechia amnicola / Yellow Warbler est une cantatrice exceptionnelle qui peut émettre une dizaine de chants différents. Son imitation de la Paruline à flancs marron est digne de mention et elle peut déjouer le plus habile des ornithologues.

À l'instar de bien d'autres espèces de parulines, lorsque la Paruline à flancs marron / Setophaga pensylvanica / Chestnut-sided Warbler chante, elle y met toute l'énergie disponible afin de se faire bien entendre. Après tout, sa prestation lui vaudra de trouver la partenaire permettant une nidification réussie.


La sérénade du Merle d'Amérique / Turdus migratorius migratorius / American Robin est l'un des sons printaniers les plus beaux et réconfortants à entendre pour les Québécois au sortir de l'hiver.


Le syrinx est plus ou moins sophistiqué selon les espèces et les sexes. Il est en effet souvent plus développé chez les mâles, plus aptes à chanter. Chez les perroquets, la musculature qui permet au syrinx de vibrer est très développée, même si on trouve des différences notables entre les groupes.



Les "oiseaux noirs", comme nous les appelons souvent, émettent des sons plutôt rauques et grinçants. Ils peuvent pallier à cet handicap en arborant un plumage iridescent. Ce Quiscale bronzé / Quiscalus quiscula versicolor / Common Grackle nous en fait une belle démonstration.
 
Les gros oiseaux comme les cygnes et les grues ont une trachée très allongée, qui tient lieu de caisse de résonance.


Cet énorme Cygne trompette / Cygnus buccinator / Trumpeter Swan accompagne un groupe de Bernaches du Canada / Branta canadensis interior / Canada Geese à Saint-Jean-sur-Richelieu. Ces deux espèces émettent de puissants sons qui s'entendent de très loin.


Le syrinx est très peu développé chez les vautours, les autruches et quelques espèces de cigognes.


Est bien chanceux celui qui entendra une seule fois dans sa vie un Urubu à tête rouge / Cathartes aura septentrionalis / Turkey Vulture émettre un quelconque son. Habituellement silencieux, il peut laisser échapper à l'occasion des sifflements, des gloussements ou des plaintes, mais il le fait toujours très discrètement et en situation conflictuelle.  




Un autre son souvent entendu surtout au printemps est la longue plainte de la Tourterelle triste / Zenaida macroura carolinensis / Mourning Dove. Comme plusieurs autres columbiformes, elle emmagasine de l'air au niveau de la gorge et elle  l'expulse tout en émettant un "cou-ouuuu...ouuuu...ouuuu...ouuuu" langoureux qui lui vaut son nom.



En résumé



Le syrinx ou larynx inférieur est essentiellement composé d’une membrane à la partie inférieure de la trachée qui forme, au niveau de la bifurcation des bronches, une valvule circulaire faisant saillie dans l'intérieur de la trachée. Cette membrane, tenant lieu de tympan, unique ou double (suivant qu'elle est au-dessus ou au-dessous de la bifurcation), est l'organe vibratoire qui produit les sons, sous l'influence de la colonne d'air chassée par le jeu des poumons et de la tension produite par de petits muscles, en nombre très variable suivant les espèces.  Les oiseaux dits chanteurs (paruline, roselin, merle…) ont jusqu'à cinq paires de ces muscles,  les perroquets n'en ont que trois et les rapaces une seule paire.

Les tambours, quand ils existent, et la trachée plus ou moins longue, plus ou moins flexible, contribuent aussi à varier le son de la voix ou à lui donner une plus grande portée. On sait d'ailleurs que l'éducation fait beaucoup sous ce rapport, puisque l'on peut apprendre à chanter à des espèces d’oiseaux dont la voix ordinaire est peu harmonieuse, et qui ont, par conséquent, un syrinx moins parfait que les autres.




Le diminutif Moucherolle tchébec / Empidonax minimus / Least Flycatcher au plumage terme attire notre attention lorsqu'il répète l'onomatopée qui lui a valu son nom, un sec "tché-bec" répété à satiété.

Lorsqu'aux couleurs éblouissantes de la nature s'ajoute la couleur du langage des oiseaux, ces moments impérissables s'ajoutent à la liste des raisons pour lesquelles la planète bleue doit être valorisée et protégée pour les générations à venir. 

Merci à cette Paruline à poitrine baie de s'époumoner pour nous le rappeler.







@ bientôt.





Le seigneur du domaine de Maizerets

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À tout seigneur, tout honneur !

Cet oiseau vit toute l'année sur le domaine de Maizerets et ce n'est pas si évident que ça quand on considère que ce site se situe dans la ville de Québec, au Canada, où les saisons sont très bien senties. L'été, ça peut être chaud (oui, quelques fois mais pas trop longtemps), l'hiver c'est très très froid (oui, souvent et trop longtemps). Il pourrait même très bien arriver que notre oiseau mystère naisse sur ce site, qu'il y passe une moyenne de 5 ans de vie et qu'il y meure de façon tout à fait naturelle.

De quelle espèce s'agit-il ? J'imagine facilement tous ceux qui connaissent le site se creuser les méninges et qui pourraient risquer quelques noms, mais j'ajoute dès maintenant un autre critère de sélection qui va circonscrire radicalement le choix de réponse: cette espèce est la plus nombreuse sur le site, peu importe la saison.

Et voilà que tout nous dirige vers une espèce d'oiseau appartenant à l'ordre des ansériformes et à la famille des anatidés et de la sous-famille des anatinés. Cette famille englobe mondialement 41 genres, 147 espèces et 238 taxons (incluant les espèces et les sous-espèces). J'ajouterais même que cette espèce est à l'origine de tous les canards domestiques, du plumage blanc pur au plumage des plus bigarrés.

Et le voici sans plus de préambule, un canard commun, d'une grande beauté et qui est peut-être même trop souvent sous-estimé: le Canard colvert / Anas platyrhynchos platyrhynchos / Mallard.


19 janvier 2012. Les canards et les oies ont une remarquable adaptation au niveau de leurs pattes lorsqu'ils se tiennent dans l'eau très froide ou sur une surface glacée. Une adaptation qui empêche leurs pieds de geler. À l'intérieur de leurs membres inférieurs, les artères et les veines sont serrés les unes contre les autres et le sang froid des plus petites veines est réchauffé aussitôt par le sang chaud des artères. La perte de chaleur est ainsi évitée. Alors que la température corporelle interne d'un canard qui se tient sur la glace est de 40° C, celle de ses pattes est juste au dessus du point de congélation (0° C). Par une température de - 20° C, les pattes du canard risquent moins les engelures dans l'eau non gelée qu'en dehors de l'eau. Lorsqu'il se repose sur la glace, le canard s'assied sur ses pattes avec le bec retourné vers le dos, bien enfoui sous les plumes dorsales.


27 janvier 2014. Malgré des apparences trompeuses, cet individu n'est pas du tout en mauvaise position dans son combat contre le froid. Il est doté d'un plumage serré et duveteux qui recouvre toutes les surfaces charnues et d'une bonne couche de graisse sous la peau.      

26 février 2016. Ce magnifique mâle quitte le ruisseau en contre-bas pour venir rejoindre un groupe de canards qui se fait nourrir par un passant. Le Ruisseau du moulin trace la fin du boisé et le début de l’Arboretum. Ce ruisseau, qui se jette dans le fleuve Saint-Laurent, est sujet à l’effet des marées, ce qui fait qu'il y a de l'eau libre toute l'année et que la source de nourriture est renouvelée avec chaque marée haute. 


26 février 2016. Le plumage de la femelle est plutôt terne comparativement à celui du mâle. Chez le mâle et la femelle, une des principales caractéristiques est la barre blanche de chaque côté du miroir bleu de l'aile.


16 avril 2015. Le Canard colvert est un barboteur qui mange surtout des végétaux et des invertébrés, mais il se régale aussi de céréales et d'insectes. Pour se nourrir en eau peu profonde, il bascule son corps vers l'avant et il met sa tête sous l'eau, le derrière relevé à la verticale. Grâce à une caractéristique commune à tous les anatidés, l'intérieur périphérique des deux mandibules du bec étant pourvu de lamelles qui s'imbriquent lorsque le bec est fermé, il peut se nourrir à la surface de l'eau. Ces lamelles servent de filtre qui laisse s'écouler l'eau tout en retenant les fines particules de nourriture qui sont récupérées par une langue hautement spécialisée.



15 mai 2014. Vers la fin du printemps, le mâle perd peu à peu son beau plumage et il ressemblera bientôt à la femelle. Cette dernière couve seule les oeufs pendant les 28 jours que dure l'incubation. Les liens du couple commencent à se défaire dès le début de l'incubation et le mâle abandonne la femelle généralement entre la première et la dernière semaine d'incubation. Il va alors rejoindre son "boys' club" sur un autre plan d'eau.


29 mai 2014. À la naissance, les oisillons ressemblent à de petites boules de duvet brun et jaune. Dans les heures qui suivent, leur mère les conduit à l'eau. La cane prend continuellement soin de rassembler et de réchauffer ses petits. Elle leur apprend aussi à se nourrir.


5 juin 2016. Vers l'âge de 6 à 8 semaines, les canetons sont autonomes.


14 septembre 2014. Le plumage caractéristique du mâle apparaît dès le premier automne, mais il peut ne pas avoir tout son éclat avant la deuxième année.


27 septembre 2014. Si le Canard colvert est l'ancêtre des canards domestiqués par l'homme, il est aussi le canard le plus prisé des chasseurs. Sa nature plutôt sociable lui joue de bien mauvais tours, car il se laisse facilement duper par les appeaux. Dans les années 1960, il était commun dans le sud-ouest , mais rare dans l'est du Québec. À cette époque, dans les basses-terres du Saint-Laurent, les chasseurs le considéraient comme un trophée exceptionnel. Aujourd'hui, il niche partout dans l'est du Québec, ainsi que dans les provinces de l'Atlantique.

Quand la glace commence à recouvrir les lacs, le Canard colvert migre vers le sud, l'est et l'ouest des États-Unis, en Amérique centrale et en Amérique du sud. Certains individus passent parfois tout l'hiver plus au nord quand des plans d'eau libres de glace sont disponibles et que la nourriture est suffisante. Même si canard est d'abord un oiseau d'eau douce, certains s'établissent sur les côtes pour hiverner.


04 novembre 2017.

04 novembre 2017.


Le domaine de Maizerets est l'endroit le plus facile à visiter l'hiver à Québec pour l'ornithologue ou le photographe qui désirent en connaître plus sur les comportements du seigneur de ce domaine, le flamboyant Canard colvert.


@ bientôt.





Gamboa Rainforest Resort: les points d'intérêt.

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Suite à mon dernier court séjour au Panama, du 8 au 15 décembre 2017, j'ai reçu quelques courriels me demandant de l'information sur les lieux d'observation dans la région du Gamboa Rainforest Resort, près de la petite ville de Gamboa. Le but de ce billet n'est pas de faire la promotion de cet endroit, mais bien de donner une information la plus complète sur les lieux à ne pas manquer lors d'un séjour à ce site de plus en plus populaire. D'entrée de jeu, je dois parler des dates choisies. Même si j'ai une grande expérience de la zone tropicale, je me suis gouré sur l'évaluation de la saison des pluies versus la saison sèche. Dans mon esprit, la saison sèche était installée au début de décembre, mais c'est plutôt au début de janvier que ça se produit au Panama. Résultat: de la pluie à tous les jours, pas toute la journée, mais assez pour être désagréable. Alors que l'ornithologue y trouve quand même son compte, pour le photographe, c'est une calamité, car qui dit pluie, dit ciel couvert et défaillance de lumière adéquate pour permettre une belle photo. Mais qu'à cela ne tienne, nous avons fait avec.





Ce complexe hôtelier est stratégiquement bien situé avec une vue imprenable sur le Rio Chagres qui vient se déverser dans le canal de Panama, au sud du Lac Gatun. La première image nous présente le vaste territoire couvrant 340 acres qui appartient au complexe, exception faite des points 6, 7 et 8. Le restaurant de la Marina (Los Lagartos) semble appartenir à l'hôtel et une navette gratuite permet de relier l'hôtel et la Marina (du moins lors de notre séjour). Cette distance se fait très bien à pied en environ une quinzaine de minutes. 

Les routes 1 et 2 sont asphaltées et sont très intéressantes à parcourir tôt le matin. Elles traversent différents habitats et mènent au tram aérien et à un sentier pédestre qui part juste à côté de la station du téléférique et qui peut réserver de belles surprises. Le numéro 3 (en rouge) est un sentier en boucle très intéressant à parcourir en fin d'après-midi. 


Amazone poudrée / Amazona farinosa / Mealy Parrot


Au début du 2, se trouvent différents bâtiments: serres d'orchidées, serpentarium, jardin de papillons et différentes boutiques d'art local. Un bel endroit fleuri où s'observent des papillons, des colibris et autres oiseaux nectarivores, frugivores ou granivores. 





Batara rayé / Thamnophilus doliatus nigricristatus / Barred Antshrike

Tangara à dos rouge / Ramphocelus dimidiatus isthmicus / Crimson-backed Tanager


Tyran licteur / Pitangus lictor panamensis  / Lesser Kiskadee


Nous n'avons pas pu parcourir le sentier 4, car il était fermé lors de notre passage. Mais ce serait sans aucun doute un endroit très intéressant. À chaque fin de journée où nous nous étions dans les environs, nous avons entendu les longs sifflements plaintifs du Grand Tinamou / Tinamus major / Great Tinamou en provenance de ce chemin.


La route 6 est asphaltée et conduit vers Gamboa. Tout le long de cette route, nous pouvons entendre et voir plusieurs espèces intéressantes.


Sporophile variable (mâle) / Sporophila corvina hicksii / Variable Seedeater


Sporophile variable (femelle) / Sporophila corvina hicksii / Variable Seedeater


La première rue rencontrée à gauche est la rue Harding Ave.. Dès que nous l'empruntons, nous découvrons un poste d'alimentation située à l'arrière de la première maison à notre gauche. En continuant sur la rue Harding Ave., nous rencontrons une première rue (rue Jadwin Ave.) et nous la traversons pour découvrir, toujours sur la gauche, une autre mangeoire très occupée par des ortalides, des touis et autres espèces.


Ortalide à tête grise / Ortalis cinereiceps / Gray-headed Chacalaca
  

Toui à menton d'or  / Brotogeris jugularis jugularis / Orange-chinned Parakeet

Et une belle surprise vers les 10h30 le matin, alors qu'un hululement attire mon attention.


Chouette à lunettes / Pulsatrix perspicillata chapmani / Spectacled Owl

Un peu plus loin, nous arrivons à la rue Sibert Ave., sur la gauche c'est un cul-de-sac et il est intéressant de la suivre jusqu'à bout. 


Guit-guit saï (mâle) / Thraupis palmarum atripennis / Red-legged Honeycreeper


Agouti ponctué / Dasyprocta punctata / Central American Agouti


Ermite à longue queue / Phaethornis longirostris cephalus  / Long-billed Hermit (Central American)


Le sentier no 5 longe le Rio Chagres et Anne et moi y avons fait de belles rencontres.


Jacana noir  / Jacana jacana hypomelaena / Wattled Jacana


Vanneau téro / Vanellus chilensis cayennensis / Southern Lapwing


Trogon de Masséna / Trogon massena hoffmanni / Slaty-tailed Trogon


Martin-pêcheur vert (femelle) / Chloroceryle americana septentrionalis / Green Kingfisher


Milan des marais (femelle) / Rostrhamus sociabilis sociabilis / Snail Kite (female)

Le site du Gamboa Rainforest Resort se situe dans le parc national La Soberania qui abrite un des endroits les plus prisés par les ornithologues qui visitent le Panama soit la Pipeline road (point 2 sur la carte qui suit).


 


Si vous n'avez pas de véhicule pour vous déplacer, vous pouvez contacter le service des tours au Gamboa R.R. et leur demander si un guide ornithologue pourrait vous accompagner pour Ammo Dump Ponds (point 1) et Pipeline Road (point 2). Ces deux endroits sont situés à moins de 30 minutes de route de l'hôtel. 

Après 4 jours à parcourir les différentes routes autour de l'hôtel, nous voulions vraiment voir autre chose et nous savions aussi qu'il était plus que souhaitable d'être accompagnés par un bon guide local pour parcourir Pipeline Road. J'en parle donc à la personne à l'hôtel qui s'occupe des tours pour les touristes et elle me fait contacter Jacobo Ortega qui s'avère être d'une grande compétence. Comme nous ne sommes que deux, Anne et moi, il nous charge $70.00US par personne pour une demie-journée. Il vient nous chercher à 7h00 le mercredi matin et il nous ramène à l'hôtel vers midi. Je crois que c'est la journée de notre séjour qui a le plus plu et nous avons été bénis d'être accompagnés par Jacobo. Grâce à une connaissance extraordinaire des cris et des comportements, il nous a fait rencontrer de superbes espèces dont quelques unes étaient des primecoches (lifers) pour Anne.


Un bref arrêt à l'Ammo Dump Ponds nous permet d'observer


Onoré rayé / Tigrisoma lineatum lineatum / Rufescent Tiger-Heron
 

Tohi ligné / Arremonops conirostris striaticeps / Black-striped Sparrow


Ani à bec lisse / Crotophaga ani / Smooth-billed Ani


Ani des palétuviers / Crotophaga major / Greater Ani


Se rendre sur Pipeline road sans guide local, c'est augmenter de plusieurs crans la difficulté de découvrir tous les trésors qui ne se laissent voir qu'avec parcimonie. Pas surprenant alors que les ornithologues qui ne sont pas guidés puissent manquer beaucoup d'espèces. Pour ma part, c'est la quatrième fois que je pose les pieds sur ce sentier mythique et je le fais encore accompagné d'un bon guide. En cette journée très pluvieuse, c'est essentiel. Jacobo a vraiment sauvé notre journée. Tellement que nous décidons de louer ses services pour le lendemain matin vers un autre endroit. 

Tout au long du sentier nous rencontrons quelques groupes mixtes (flocks) et nous avons la chance de tomber sur une horde de fourmis légionnaires accompagnées par les espèces d'oiseaux habituelles.


Fourmilier grivelé (femelle) / Hylophylax naevioides naevioides / Spotted Antbird
 

Fourmilier grivelé (mâle) / Hylophylax naevioides naevioides / Spotted Antbird


Fourmilier ocellé / Phaenostictus mcleannani mcleannani / Ocellated Antbird


Grimpar enfumé  / Dendrocincla fuliginosa ridgwayi / Plain-brown Woodcreeper

Avant que la mauvaise température ne nous oblige à quitter un peu plus vite que prévu, nous faisons encore de belles rencontres.


Tamatia à plastron / Notharchus pectoralis / Black-breasted Puffbird


Trogon aurore (femelle) / Trogon rufus tenellus / Black-throated Trogon


Myrmidon à flancs blancs  / Myrmotherula axillaris albigula / White-flanked Antwren


Buse semiplombée / Leucopternis semiplumbeus / Semiplumbeous Hawk


Le lendemain, toujours accompagné par Jacobo, nous nous rendons au Summit Municipal Park, plus spécialement sur la Old Gamboa Road. Un autre endroit mythique au Panama et l'un de mes préférés. Ce matin, il fait exceptionnellement beau et c'est sous le soleil que nous commençons notre journée. Mes voyages antérieurs au Panama se sont toujours déroulés en mars et le soleil est omniprésent à cette date. Ça faisait du bien de retrouver un Panama ensoleillé. Voici des spécialités que nous y avons trouvées.



Cotinga bleu / Cotinga nattererii / Blue Cotinga


Martin-pêcheur nain (mâle) / Chloroceryle aenea aenea / American Pygmy Kingfisher


Milan de Cayenne (immature) / Leptodon cayanensis cayanensis / Gray-headed kite


Microtyran coiffé / Atalotriccus pilaris wilcoxi  / Pale-eyed Pygmy-Tyrant


Tamatia à front blanc / Notharchus hyperrhynchus hyperrhynchus / White-necked Puffbird


Sporophile à bec fort / Sporophila funerea / Thick-billed Seed-Finch


J'espère que ces quelques informations sauront vous aider à rendre votre séjour dans la région de Gamboa plus agréable.

Voici l'information complète pour contacter Jacobo Ortega  

jacobo_ortega@yahoo.com  ou jacoboortega2013@gmail.com

cell: (507) 6676-4464

Il est super. Si jamais il n'était pas disponible lors de votre visite, vous pouvez toujours demander au bureau du service à la clientèle au Gamboa Rainforest Resort.

@ bientôt.




Pécari à collier / Pecari tajacu bangsi / Collared Peccary

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Comment dit-on ? Ce que l'on cherche finit toujours par nous trouver ?  Et bien, c'est ce qui nous arrive  le 14 décembre 2017 alors qu'un groupe de Pécaris à collier sort de la forêt pour s'alimenter de végétation en bordure de la Old Gamboa road au Panama.

Alors que nous sommes occupés à repérer dans un sous-bois très dense un Tinamou soui / Crypturellus soui / Little Tinamou, en compagnie de notre guide Jacobo Ortega, voilà que quelques pécaris sortent à découvert.





Comme beaucoup d'ongulés, les pécaris sont caractérisés par une vision médiocre, une ouïe tout-à-fait normale, mais ils sont dotés d'un odorat exceptionnel. Ces facteurs expliquent cette apparition tout-à-fait inattendue de la part d'un animal habituellement très furtif. Nous nous tenons à environ 75 mètres du groupe, nous ne bougeons pas, nous sommes silencieux et, surtout, nous nous tenons vent devant par rapport aux ongulés ce qui signifie que nos odeurs sont indétectables par eux. Sur cette photo, nous voyons bien l'adulte qui hume les odeurs en plaçant son groin contre le vent. Jamais il ne tourne sa tête vers nous. De toute façon, il ne nous aurait jamais senti. Sur le dos du jeune pécari qui l'accompagne, nous pouvons distinguer la ligne noire partant de la nuque et se terminant au niveau d'une glande située sur la croupe de l'animal. 

Les pécaris appartiennent à la famille des Tayassuidés qui comprend 3 genres, 3 espèces et 20 taxons.

  • Le Pécari du Chaco / Catagonus wagneri / Giant peccary est le seul représentant du genre catagonus  et il se retrouve en Bolivie, au Paraguay et dans le nord de l'Argentine. Il n'existe aucune sous-espèce. Il est inféodé au Chaco, un environnement très sec riche en cactus et en forêts xérophytiques qui reçoivent moins de 900 mm d'eau par année.
  • Le Pécari à lèvres blanches / Tayassu pecari / White-lipped Peccary est le seul représentant du genre tayassu et il se retrouve de l'extrême sud du Mexique jusqu'au Brésil. Les taxinomistes reconnaissent 5 sous-espèces, mais ces taxons n'ont pas été validés par l'ADN.
  • Le Pécari à collier / Pecari tajacu / Collared Peccary est le seul représentant du genre pecari et il occupe une plus grande aire de distribution que le Pécari à lèvres blanches. Il se retrouve du sud-ouest des États-Unis jusqu'en Argentine et au Brésil. Cette espèce est divisée en 14 sous-espèces.

Sachant qu'il ne peut sentir ma présence, je décide de m'approcher très lentement du groupe afin de les observer de plus près et d'étudier leur comportement. J'y vais donc par étapes, m'arrêtant de temps à autre pour ne pas attirer leur attention. L'occasion est trop belle et je ne veux pas la gâcher. Je m'immobilise finalement à une vingtaine de mètres du groupe. Il devient vite manifeste qu'ils ne m'ont pas encore vu. Même le bruit de déclenchement de mon boitier de caméra ne les inquiète pas. Jamais je n'aurais cru avoir cette chance. Les pécaris se déplacent lentement dans plusieurs directions et je découvre des adultes accompagnés de jeunes de différents âges.





Pendant ses premières semaines de vie, le jeune pécari est entièrement dépendant du lait de sa mère. Il peut passer jusqu'à 24% de son temps à téter. Grâce à une nourriture aussi riche, le jeune croît rapidement. À un mois, il pèse de 4 à 6 fois plus qu'à sa naissance. Après six semaines, il commence à manger de la nourriture solide et il est progressivement sevré. Lors de suivis faits en nature, des pécaris âgés de 24 semaines ont été observés tétant encore leur mère. Des observations faites en captivité suggère que le sevrage peut même être reporté jusqu'à 28 semaines si le contenu protéinique de la nourriture offerte à la femelle s'avère trop bas.  






 Le genre pecari représente probablement le plus vieux genre parmi les trois formant la famille des Tayassuidés. Il est le genre le plus largement distribué et il comporte une grande diversité en terme de taille et de couleur. Comme le suggère leur apparence, leur plus proches parents appartiennent à la famille des Suidés (porcs, phacochères, potamochères...). Les Tayassuidés du Nouveau Monde diffèrent des Suidés de l'Ancien Monde selon divers aspects, tel que leur dentition caractérisé par des canines allongés qui pointent légèrement vers l'arrière. Les porcs sauvages sont également sexuellement dimorphes alors qu'une faible différence en taille et en apparence est observable chez les pécaris. 


Le disque plat cartilagineux à la fin du museau, une caractéristique partagée avec les Suidés, sert au fouissage, à la recherche et à l'extraction de nourriture enfouie dans le sol (racines, glands...).





Les trois espèces de pécaris possèdent une glande sur leur dos qui leur procure une odeur caractéristique pouvant être détectée à des centaines de mètres et pouvant persister pendant des heures. J'apprends d'abord cette caractéristique de la bouche de Ramiro Yabar, un guide péruvien qui nous accompagne, Anne et moi, dans la partie amazonienne du Pérou en décembre 2009. Nous sommes alors en présence du Pécari à lèvres blanches. Nous parcourons lentement le sentier Monk Saki en pleine jungle, au Pantiacolla Lodge, lorsqu'un bruit sec fait s'arrêter Ramiro. Il nous demande de rester immobiles et d'attendre patiemment, car le bruit entendu provient sûrement d'un claquement de mâchoires fait par un pécari. Lorsqu'un membre de cette espèce sent un danger, il communique son appréhension au reste du groupe en claquant avec force ses mâchoires. Cette espèce agressive se tient en groupes pouvant atteindre des centaines d'individus et il vaut mieux ne pas se trouver sur le passage d'une horde en panique et qui tente de fuir. Comme prévu, après quelques claquements supplémentaires, le groupe passe en trombe dans le sentier à une cinquantaine de mètres devant nous. En atteignant le lieu de la traverse, Ramiro nous fait remarquer l'odeur musquée de ce pécari. Et c'est vrai que c'est très discernable, tellement que nous en arrivons à sentir facilement la présence ou le passage de cet animal à plusieurs endroits subséquemment.




Mais pourquoi ces animaux émettent-ils une telle odeur ? Ne contribue-t-elle pas à la détection de leur présence auprès de leurs principaux prédateurs que sont les gros félins (puma et jaguar) ?  Oui, c'est certain, mais, comme pour bien d'autres cas dans la nature, cette caractéristique contient plus d'avantages que de désavantages. Pour partager leur odeur respective, les animaux se placent côte à côte mais en sens inverse (l'un tête vers la queue et l'autre queue vers la tête) et chacun frotte sa gorge sur la glande située sur la croupe de l'autre individu. Cet échange d'odeur renforce le lien unissant les individus d'une même horde, sauvegarde la hiérarchie dans le groupe et il permet la reconnaissance d'individus appartenant au même groupe sur le terrain, ce qui peut éviter bien des affrontements inutiles.





Les pécaris sont omnivores et leur diète est très variée.   Dans les parties les plus arides de son aire de distribution. le Pécari à collier peut ingurgiter une grande quantité de cactus malgré sa teneur élevée en acide oxalique potentiellement toxique. Dans certaines parties du Texas et de l'Arizona, on dit que le Figue de Barbarie et ses fruits constituent le principal aliment, bien que la valeur nutritive de cette plante ait été mise en doute car elle manque de protéines et de fourrage. Les estomacs de plusieurs pécaris étudiés contenaient souvent de petites quantités d'invertébrés et d'autres substances animales. Ceux-ci procurent certainement d'importants suppléments à une diète souvent dominée par une seule source de nourriture, qu'il s'agisse de cactus ou de fruits. Le Pécari à collier va même jusqu'à manger des escargots lorsqu'il se retrouve à proximité de marais. Comme d'autres animaux, tels les psittacidés, qui mangent à l'occasion des éléments pouvant être toxiques, les pécaris combattent les effets nocifs de ces aliments en ingurgitant de la glaise. La glaise permet de neutraliser l'effet des toxines présentes dans les fruits et les feuilles. En plus, le fait de manger de la glaise peut leur procurer des nutriments absents dans leur diète animale. Lors de mon observation sur la Gamboa Road, les pécaris ingurgitent une grande quantité de végétaux.






La photo ci-dessus nous permet de constater comment un Pécari à collier peut être difficile à repérer dans la végétation dense. Même s'il peut être abondant dans un secteur donné, sa couleur et son immobilité lui permettent de demeurer invisible à toute détection. Mais, souvenez-vous, son odeur peut le trahir.

@ bientôt.


Bibliographie consultée

A.B.Taber, M. Altrichter, H. Bec and W.L.R. Oliver eds. (2011). Family Tayassuidae (Peccaries). Pp.292-307 in: Wilson, D.E. and Mittermeier, R.A. eds. (2011). Handbook of the Mammals of the World. Vol. 2. Hoofed Mammals. Lynx Edicions, Barcelona.

 

Des oiseaux fascinants ( Panama )

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Peu de pays peuvent être traversés en seulement quelques heures par quelqu'un désirant se saucer les pieds tantôt dans l'océan Atlantique, tantôt dans l'océan Pacifique. Au Costa Rica, nous pouvons couvrir en 5h00 les 258 km séparant Jaco Beach, sur la côte du Pacifique, de Puerto Limon, sur la côte de l'Atlantique. Du côté du Panama, c'est encore plus rapide alors que seulement 73.2 km séparent Panama city (Pacifique) de Colon (Atlantique). C'est tout naturellement dans la zone du canal de Panama que la partie la plus étroite du pays se situe.

Après avoir visité le Costa Rica et sa richesse aviaire exceptionnelle, il peut subsister un doute sur la possibilité d'en retrouver autant du côté panaméen. Et pourtant, je trouve le Panama encore plus excitant à visiter. Présente au Costa Rica, la cordillère de Talamanca se prolonge dans la partie ouest du Panama et les deux pays partagent plusieurs espèces qui sont absentes partout ailleurs dans le monde. Tout comme elle le fait si bien du côté costaricain, cette très haute chaîne de montagnes empêche les oiseaux des deux différents versants d'entrer en contact. Même si elle disparaît assez vite du côté du Panama, certaines espèces restent fidèles à leur versant. Grâce à son étroitesse, la zone du canal permet de découvrir ces espèces dans un temps relativement court. À l'extrémité Est du pays s'étend une vaste région sauvage et difficile d'accès, le Darien, Plusieurs espèces endémiques y trouvent refuge.

Si nous comparons les listes d'oiseaux respectives des deux pays, celle de Panama est supérieure par près d'une centaine d'espèces, mais ce n'est pas ce qui est le plus attrayant. Panama se veut le lieu de rencontres d'espèces des trois Amériques: du nord, centrale et du sud. En périodes migratoires, la bande terrestre étroite oblige une quantité incroyables d'oiseaux à au moins survoler le Panama. Personnellement, j'ai assisté le 6 mars 2004 à une migration massive de rapaces du côté de Tocumen, sur le versant Pacifique du Panama. Des milliers de buses, en majorité des Petites Buses, ainsi que des urubus et des éperviers, tournoyaient dans les thermales très haut au-dessus de l'aéroport.

Comme les images valent mille mots, laissez-moi vous présenter quelques photos prises lors de mon dernier voyage du côté Pacifique. 


Tohi ligné / Arremonops conirostris striaticeps / Black-striped Sparrow

Merle fauve / Turdus grayi casius / Clay-colored Thrush

Araçari à collier / Pteroglossus torquatus torquatus / Collared Aracari

Tangara à dos rouge / Ramphocelus dimidiatus isthmicus / Crimson-backed Tanager

Pic de Malherbe / Campephilus melanoleucos malherbii / Crimson-crested Woodpecker

Tangara à dos citron (mâle) / Ramphocelus icteronotus / Lemon-rumped Tanager

Trogon pattu / Trogon caligatus concinnus / Gartered Trogon

Buse cendrée / Buteo nitidus blakei / Gray-lined Hawk

Ortalide à tête grise / Ortalis cinereiceps / Gray-headed Chacalaca

Quiscale à longue queue / Quiscalus mexicanus peruvianus / Great-tailed Grackle

Tyran licteur / Pitangus lictor panamensis  / Lesser Kiskadee

Toui à menton d'or  / Brotogeris jugularis jugularis / Orange-chinned Parakeet

Tangara des palmiers / Thraupis palmarum atripennis / Palm tanager

Pic à couronne rouge (femelle) / Melanerpes rubricapillus rubricapillus / Red-crowned Woodpecker

Guit-guit saï (couple) / Thraupis palmarum atripennis / Red-legged Honeycreeper

Talève violacée / Porphyrio martinicus / Purple Gallinule

Hirondelle des mangroves / Tachycineta albilinea / Mangrove Swallow

Habia à gorge rouge (mâle) / Habia fuscicauda willisi / Red-throated Ant-Tanager

Ariane à ventre gris / Amazilia tzacatl fuscicaudata / Rufous-tailed Hummingbird

Tyran de Cayenne / Myiozetetes cayanensis hellmayri / Rusty-margined Flycatcher

Vanneau téro / Vanellus chilensis cayennensis / Southern Lapwing

Fourmilier grivelé (femelle) / Hylophylax naevioides naevioides / Spotted Antbird

Toucan de Swainson / Ramphastos swainsonii / Yellow-throated Toucan

Caracara à tête jaune / Milvago chimachima cordata / Yellow-headed Caracara

Motmot caraïbe / Momotus subrufescens conexus / Whooping Motmot

Jacana noir  / Jacana jacana hypomelaena / Wattled Jacana

  Batara ponctué / Dysithamnus puncticeps / Spot-crowned Antvireo

Tyran mélancolique / Tyrannus melancholicus satrapa / Tropical Kingbird

Hirondelle à gorge rousse / Stelgidopteryx ruficollis decolor / Southern Rough-winged Swallow

Motmot roux / Baryphthengus martii semirufus / Rufous Motmot

Vanneau téro / Vanellus chilensis cayennensis / Southern Lapwing

Tyran audacieux / Myiodynastes maculatus difficilis / Streaked Flycatcher

Organiste à bec épais (femelle) / Euphonia laniirostris crassirostris / Thick-billed Euphonia

Sarcoramphe roi / Sarcoramphus papa / King Vulture


 
@ bientôt.



Quel est votre livre d'oiseaux préféré ?

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Je vous invite aujourd'hui à visiter une partie de ma bibliothèque personnelle. Une bibliothèque créée au fur des années et selon mes besoins, mes goûts et mes finances. Oui, bien sûr, le coût fait partie de la donne. Lorsque nous nous découvrons une passion, c'est souvent à un âge peu avancé avec tout ce que cela implique. Et ça se confirme aussi dans toutes les facettes de la vie. Un sportif va vouloir se procurer les derniers outils les plus performants techniquement afin de progresser de la meilleure façon.




Quand j'ai débuté à l'âge de 12 ans, je n'avais aucune jumelle ou lunette d'approche et pas plus de livre d'identification. En fait, j'ai commencé à observer les oiseaux à l'aide d'un télescope Tasco de piètre qualité. Vous savez ce tube blanc en métal léger monté sur un trépied d'une vingtaine de centimètres de haut. Ce télescope m'a été offert le 25 décembre 1962 par l'une de mes soeurs et c'était tout un cadeau à l'époque. Je me promenais dans les environs de la maison avec ce bijou dans une main. Inutile de dire que j'éprouvais un peu pas mal de difficultés à repérer l'oiseau à travers cet oeil très branlant de cyclope. J'étais pourtant si heureux d'identifier ma première espèce à vie, un Moineau domestique / Passer domesticus / House Sparrow.




Aujourd'hui, je compare cet outil avec ma jumelle Swarovski ou ma lunette Kowa et je me considère bien heureux de pouvoir compter sur ces instruments à la fine pointe de la technologie pour m'aider dans la quête de ma prochaine espèce d'oiseaux à ajouter à ma liste à vie. Et mon premier livre d'identification, il m'a été offert par un professeur de français qui l'avait dans sa bibliothèque et qui ne s'en servait pas beaucoup. Un livre qui a marqué l'ornithologie nord-américaine puisqu'il s'agit du fameux "A field guide to the birds" de Roger Tory Peterson. Le docteur Peterson a innové sur les livres antérieurs en ajoutant des flèches montrant les caractéristiques à observer sur un oiseau afin d'assurer une bonne identification. Ceci était bien utile pour un débutant qui devait jongler avec un paquet de détails lorsqu'en présence d'un bruant furtif ou d'une paruline déroutante en plumage d'automne.


La méthode novatrice des lignes montrant les caractères à observer pour identifier plus facilement et plus justement les oiseaux est une l'idée la plus originale du docteur Peterson.
 

Ce livre a motivé des millions d'ornithologues amateurs nord-américains pendant les décennies qui suivront sa première parution en 1934. Il a été mon fidèle compagnon pendant mes premières années et je m'en suis procuré d'autres au fur et à mesure de leurs parutions. Petit aparté, voici les illustrations faites en 1903 par un certain Ernest Thompson Seton, dans son livre "Two Little Savages",  sur les canards de rivière et qui ont amené le jeune Peterson à se lancer dans l'illustration des oiseaux.


 

Le talent d'illustrateur de Roger Tory Peterson et sa méthode novatrice de mettre un accent sur les caractères distinctifs de chaque espèce d'oiseau ont fait de lui l'inventeur du guide moderne.

Au fil des ans qui suivent, j'acquiers plus de 200 livres allant de guides d'identification d'oiseaux se rencontrant un peu partout autour de la planète à des monographies sur une espèce ou sur une famille en particulier. Certains livres parlent également de comportement, d'écologie ou portent sur des études faites sur divers aspects de la vie des oiseaux. À ces livres s'ajoutent une centaine de cassettes, de disques en vinyle ou de disques compacts sur lesquels sont enregistrés les chants ou les cris de contact des oiseaux.

J'écris ces choses et je me dis que les ornithologues d'aujourd'hui sont tellement chanceux de pouvoir compter sur une technologie absente antérieurement. Aujourd'hui, des applications téléchargeables sur notre ordinateur, notre Ipod, notre Ipad ou notre téléphone intelligent nous permettent de consulter, au bout du doigt et instantanément, des images et des sons alors que nous sommes en présence de l'oiseau, sur le terrain. Anne et moi avons pu profiter de ces avancées informatiques en Inde, en Colombie et au Panama. Pour ces pays, les guides d'identification sont lourds et volumineux. Au lieu de devoir les apporter sur le terrain, ainsi qu'un système de son encombrant, nous n'avons qu'à avoir un téléphone intelligent ou un Ipod. Oui, ils sont vraiment chanceux...mais, mais, mais...

Rien ne vaut la sensation que donne le fait d'avoir en mains un guide d'identification que l'on a fait sien en l'annotant, en soulignant les passages que l'on juge importants ou en surlignant les espèces que l'on risque de rencontrer lors d'un voyage donné. Le guide qui fait remonter en moi le plus de nostalgie et quelques uns de mes plus beaux souvenirs est  "A guide to the Birds of Costa Rica" de Alexander F. Skutch (1989). Et pourtant, c'est le livre le plus mal en point de toute ma bibliothèque. Je l'ai tellement trimbalé partout dans ce pays lors de mes 18 voyages qu'il porte les marques de mes aventures les plus mémorables.







Le Costa Rica est un petit pays, mais on y trouve une grande variété d'habitats et il est facile de passer de l'un à l'autre en quelques heures seulement. De la forêt tropicale humide du versant caraïbe à la forêt tropicale sèche du versant pacifique, des 3 820 mètres d'altitude du sommet du Cerro Chirripo (dans la cordillère de Talamanca)  jusqu'en bord de mer, il est possible de rencontrer toutes les conditions climatiques inimaginables. Tantôt la boue, tantôt le sable, tantôt le froid, tantôt la chaleur, tantôt les pluies diluviennes, tantôt la sécheresse, il n'en faut pas plus pour faire souffrir n'importe lequel des guides que nous traînons fidèlement sur le terrain.

Et vous, lorsque vous consultez votre bibliothèque, lequel de vos guides vous fait le plus de bien à consulter ?  Si vous n'en avez pas, je vous en souhaite un, car il s'avérera le meilleur compagnon de terrain dont vous pourriez rêver.

@ bientôt.




Une application pour apprendre à reconnaître les oiseaux.

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Cet article a paru dans la dernière publication, Volume 29 - numéro 3 - Printemps 2018, de la revue QuébecOiseaux. J'ai reçu l'aval du rédacteur en chef, M. Michel Préville, de le reproduire dans mon blogue afin de le partager avec un public qui n'est peut-être pas abonné à la revue. J'encourage tous mes lecteurs, peu importe le pays ou le continent où ils se trouvent, à participer à ce projet.

Participants demandés pour une recherche sur les modèles d’apprentissage

 

Une application pour apprendre à reconnaître les oiseaux
Par MARTIN RIOPEL, PIERRE CHASTENAY et LOUISE CHOQUETTE


Une nouvelle application ludique qui permet d’apprendre à reconnaître les oiseaux est maintenant disponible en ligne. Outre sa visée éducative, cette application est aussi un instrument de recherche pour recueillir des données qui permettront de raffiner des modèles théoriques concernant les séquences optimales d’apprentissage, afin de déterminer quelle est la meilleure méthode d'étude pour chaque personne. Elle a déjà été utilisée avec succès pour l’identification des constellations, des étoiles et des papillons, et les chercheurs souhaitent maintenant recruter des participants de tous âges possédant ou non des connaissances sur les oiseaux pour la suite du projet.

Si les oiseaux font partie intégrante de notre environnement, trop peu de gens le réalisent pleinement ou connaissent la diversité et la complexité de la gent ailée. Dès notre plus jeune âge, on nous apprend à reconnaître les espèces communes comme le goéland, la corneille, le pigeon, le merle, le moineau et la mésange. Et c’est bien, car cela nous permet de nous éveiller à la nature, mais la grande majorité des gens restent à ce niveau. Certains sont pourtant intéressés à en apprendre davantage et se réfèrent, par exemple, à la lecture de publications comme QuébecOiseaux, à l’écoute d’émissions télévisées comme Fou des oiseaux ou, tout simplement, à la fréquentation d’amis ornithologues dont l’enthousiasme est communicatif.

Dans tous les cas, apprendre à identifier les oiseaux dans leur habitat naturel est une activité passionnante qu’il faut encourager. Cependant, à moins de voyager et d’y consacrer beaucoup de temps, il est évidemment difficile d’observer directement tous les oiseaux présents en Amérique du Nord, par exemple. L’application ludique mise au point à l’Université du Québec à Montréal par des membres de l’Équipe de recherche en éducation scientifique et technologique permet de le faire tout en restant chez soi et en s’amusant.

Une application ludique en ligne

 

Comment apprendre à reconnaître les oiseaux peut-il aider à déterminer de quelles manières les individus font de tels apprentissages, et quelles sont les séquences optimales pour que les apprentissages soient efficaces ? La clé, c’est de recueillir des données lorsqu’un grand nombre de personnes utilisent le jeu en ligne. Pour une première expérience avec l’application, il est recommandé de commencer par le premier niveau, destiné aux débutants, peu importe les connaissances initiales. Par la suite, les participants sont invités à passer aux niveaux intermédiaire et avancé. Chacun des trois niveaux de jeu comprend trois blocs présentant 30 espèces d’oiseaux différentes, pour un total de 90 photos par niveau.

Le but de l’exercice est double. D’abord améliorer la justesse d’identification de chaque joueur et ensuite augmenter la rapidité à reconnaitre l’espèce présentée. Le joueur peut prendre une quinzaine de minutes, selon son habileté, pour terminer chaque bloc, ce qui représente en moyenne 45 minutes par niveau de jeu.

Les 270 espèces d’oiseaux présentées dans le jeu fréquentent toutes l’Amérique du Nord, mais pas nécessairement le Québec. Ce choix a été fait afin d’augmenter l’intérêt des ornithologues plus aguerris. Eux aussi ont besoin d’améliorer leurs connaissances, aussi grandes soient-elles!
Les excellentes photos utilisées pour la création du jeu en ligne font partie de la collection personnelle de Laval Roy, un ornithologue passionné qui les a mises à la disposition de l’équipe de recherche, laquelle a également profité de ses judicieux conseils pour établir les différents niveaux de l’application.

Autres projets en cours

 

L’application permet actuellement d’apprendre à identifier les oiseaux, les constellations, les étoiles et les papillons. Le projet concernant l’identification des papillons est mené en partenariat avec Espace pour la vie et l’Insectarium de Montréal. Pour les ornithologues les plus accomplis, des développements sont aussi envisagés pour l’identification d’oiseaux plus rares ou d’individus plus difficiles à reconnaître, comme les femelles ou les jeunes.




Comment participer ?

Pour participer, il suffit d’identifier des oiseaux directement sur votre ordinateur, votre tablette ou votre téléphone intelligent durant trois périodes de 15 minutes chacune séparées par des pauses aussi longues que vous le désirez (par exemple, trois minutes, trois jours ou trois semaines). Vous utiliserez un pseudonyme de votre choix, et vos réponses demeureront anonymes.


Pour que l'apprentissage soit efficace, il est important d'essayer de donner la bonne réponse aussi rapidement que possible à toutes les questions, sans se laisser distraire ou interrompre. Vous verrez que c’est un bon exercice mental. Vous aurez quelques secondes pour répondre à chaque question et, ensuite, quelques secondes de plus pour réviser ou apprendre la bonne réponse. Les mêmes questions seront posées plusieurs fois à intervalle plus ou moins régulier pour renforcer et suivre vos apprentissages. À la troisième pause, vous pourrez découvrir votre taux de réussite initial et votre progression durant l’exercice. Vous serez surpris du progrès réalisé en moins d’une heure. Ensuite, libre à vous de recommencer ou de passer à un autre niveau pour vous améliorer.



Note aux débutants : ne vous en faites pas si vous rencontrez des difficultés au début; vos habiletés vont augmenter et cela deviendra plus facile. Le but de cette étude est justement d’évaluer l’évolution de l’apprentissage dans la reconnaissance des espèces.
Pour participer : www.riopel.uqam.ca/oiseaux


@ bientôt.





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